En 2020, les services de mobilité en "libre service" bousculés par les grèves, la crise sanitaire et la météo

A Paris, 43.700 véhicules partagés (vélos, trottinettes, scooters et voitures) sont mis à la disposition du public, indique le baromètre de Fluctuo - -
2020 a été comme un parcours de montagne russe pour les services de vélos, trottinettes, scooters et voitures en libre-service. Pour Fluctuo, qui vient de publier son premier baromètre sur la mobilité partagée, l'année aura été "tumultueuse". Un euphémisme.
Elle a démarré avec les grèves qui ont boosté la demande au point d'asphyxier les services. Puis elle s'est poursuivie en mars avec les mesures sanitaires qui ont entraîné un arrêt quasi total de l'activité. L'activité est remontée en flèche dès le mois de mai avec le beau temps pour baisser en octobre avec la pluie puis chuter avec le second confinement.
Les chiffres fournis par Fluctuo sont éloquents. En janvier, le nombre de trajets était de 8,9 millions avant de ralentir pour tomber à 1,2 million en avril. Entre juin et septembre, les chiffres sont montés à 10 millions avant de diminuer de moitié en novembre et décembre.
80 millions de trajets dont 73% à vélo
En bref, les opérateurs ont ainsi fait face un véritable défi logistique pour mettre à disposition les véhicules, les entretenir, obtenir des pièces détachées ou recharger les batteries. Ils ont enregistré 80 millions de trajets (73% pour les vélos), pour 150 millions d'euros de revenus (27% pour les trottinettes, 26% pour les vélos, 23% pour les voitures).

En parallèle de ces aléas, l'année 2020 a aussi été une "valse" pour les services. Certains ont arrêtés, d'autres se sont lancés. Dans les vélos, le printemps a vu la disparition de Mobike.
En juin Jump a retiré 3000 vélos de la circulation avant d'être repris par Lime qui en septembre en a ajouté 2000 dans la Capitale. Bolt est arrivé en juin pour cesser en septembre. A Tour et à Angers, Indigo Weel s'est retiré durant l'automne. En décembre, CycloLib (Smoove) s'est lancé à Carcassone.
Dans les voitures, le manège a aussi été rapide. Renault a lancé Zity le service de car sharing en mai. A la fin de l'été, Bolloré a mis fin à BlueLy à Lyon et BlueCub à Bordeaux.
Quant à CityScoot, la startup a réalisé son record historique en septembre et a réalisé une levée de fonds de 24 millions d'euros en février notamment pour lancer son service à Barcelone.

Au total, le nombre de véhicules partagés (vélos, trottinettes, scooters, voitures) a tout de même progressé de 5% en 2020 avec un total de 76.600 véhicules disponibles en décembre.
La première ville de France en terme de nombre de services est Bordeaux devant Paris avec 17 sociétés contre 15 dans la capitale. Mais c'est Paris qui est en tête en nombre de véhicules mis à la disposition du public (43.700). Lyon propose la deuxième offre avec 8500 véhicules devant Bordeaux (3200 véhicules).
