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Usine GE à Belfort: les salariés approuvent le plan épargnant 307 emplois sur les 792 menacés

Près d'un millier de salariés de General Electric (GE) Belfort ont approuvé à une très large majorité ce lundi une proposition de la direction prévoyant de sauver 307 des 792 suppressions d'emplois.

Près d'un millier de salariés de General Electric (GE) Belfort ont approuvé à une très large majorité ce lundi une proposition de la direction prévoyant de sauver 307 des 792 suppressions d'emplois. - Sébastien Bozon-AFP

Près d'un millier de salariés du site industriel GE de Belfort ont approuvé, à une très large majorité, le plan de la direction réduisant de 307 postes le projet initial de suppression de 792 postes dans l'usine de turbine à gaz.

Les salariés de GE à Belfort ont logiquement donné leur préférence au plan de la direction qui supprime le moins de postes sur le site. Près d'un millier de salariés ont approuvé à une très large majorité, ce lundi, une nouvelle proposition de la direction prévoyant de sauver 307 des 792 suppressions d'emplois prévues initialement par un plan social frappant le site.

Cette proposition, approuvée lors d'un vote à main levée, prévoit un plan d'économie annuel de 12 millions d'euros en contrepartie de la réduction du nombre d'emplois supprimés, selon les syndicats, qui ont organisé ce vote.

Les employés avaient à se prononcer ce lundi matin, par un vote à main levée, sur deux nouvelles options de plan social proposées par la direction: l'une réduisant de 111 postes l'objectif initial de 792 suppressions de postes, l'autre le réduisant de 307 postes, mais en contrepartie d'un "plan de réduction de coûts et d'amélioration de la performance du site". Les effectifs du site devaient se réduire fin 2020 à 1079 dans le premier cas et à 1275 employés dans le deuxième cas, lequel a finalement été préféré par les salariés.

Un défilé de 2600 personnes à Belfort samedi dernier

Philippe Petitcolin, porte-parole de l'intersyndicale qui ne réunit plus que la CFE-CGC et SUD après le départ de la CGT, s'est félicité du "large plébiscite des salariés présents". "L'avancée majeure, c'est qu'il y a un projet industriel qui va également être négocié d'ici à la fin de l'année", a-t-il souligné.

Si les salariés avaient repoussé, ce lundi, cette seconde option, "nous aurions été amenés à acter le plan a minima qui est moins confortable que celui qui sauve 300 emplois", avait mis en garde dans une entretien au quotidien régional l'Est Républicain, Patrick Mafféïs, vice-président des opérations industrielles de GE Power Europe, qui ne souhaitait pas se "projeter dans cette situation-là" et comptait parvenir à un accord avec les trois organisations syndicales.

Environ 2600 personnes avaient défilé samedi 19 octobre après-midi en soutien aux employés du site de Belfort de General Electric, visé par un plan social, sur fond de division syndicale.

L'industriel américain emploie quelque 4300 salariés dans la Cité du Lion, dont 1800 dans l'entité concernée par le plan social. Le groupe américain avait annoncé en mai dernier un plan social prévoyant initialement la suppression de près de 1050 postes en France, dont 792 à Belfort.

F.B avec AFP