BFM Business
Emploi

Retraites complémentaires : dernier round pour les partenaires sociaux

Patronat et syndicats se retrouvent ce mercredi pour tenter de trouver un accord sur le redressement des comptes des régimes de retraite complémentaires du privé, avec comme hypothèse centrale une désindexation des pensions par rapport à l'inflation. /Pho

Patronat et syndicats se retrouvent ce mercredi pour tenter de trouver un accord sur le redressement des comptes des régimes de retraite complémentaires du privé, avec comme hypothèse centrale une désindexation des pensions par rapport à l'inflation. /Pho - -

Patronat et syndicats se retrouvent ce mercredi pour tenter de trouver un accord sur le redressement des comptes des régimes de retraite complémentaires du privé. Il en va de la survie de ce régime, largement déficitaire, et qui pourrait être à court de financement dès 2017.

Il faut sauver les retraites complémentaires. Patronat et syndicats se retrouvent une nouvelle fois ce mercredi pour tenter de trouver un accord sur le redressement des comptes des régimes de retraite complémentaires du privé, avec comme hypothèse centrale une désindexation des pensions par rapport à l'inflation. La précédente séance de négociation, le 7 mars, avait échouéin extremis alors qu'un compromis semblait en vue, alliant hausse des cotisations et revalorisation inférieure au coût de la vie, sur une période limitée, des prestations de l'Arrco et de l'Agirc.
Le patronat a toutefois fait un geste, mercredi, à l’ouverture de cette dernière séance de négociations. Le Medef a proposé d'augmenter, comme le réclamaient les syndicats, le taux de cotisation qui ouvre des droits aux futurs retraités. Ce taux, appelé « taux contractuel », intervient dans le calcul des cotisations acquittées à la fois par les salariés (40%) et par les entreprises (60%). Les quatre syndicats, à la différence de la CFDT, en avaient fait un point non négociable. Ce premier pas du Medef pourrait permettre d'aboutir enfin à un accord.

Plus d’argent dans les caisses en 2017 si rien n’est fait

Car un nouvel échec serait lourd de conséquences pour les partenaires sociaux, gestionnaires de ces régimes couvrant 11 millions de retraités, dans la mesure où il signifierait une revalorisation automatique des pensions le 1er avril sur la base de l'inflation, ce qui creuserait les déficits des deux caisses. Il contraindrait de facto le gouvernement à prendre les choses en main alors que celui-ci ne cache pas son espoir de voir un accord sur les retraites complémentaires qui serait de bon augure pour les discussions à venir, autrement plus délicates, sur une réforme du régime général.
L'Agirc et de l'Arrco, dont les prestations sont fonction d'un nombre de points accumulés par les retraités pendant leur vie active, contribuent à hauteur de plus de quatre milliards d'euros au déficit général des retraites (14 milliards d'euros en 2011). Si rien n'était fait, les deux caisses n'auront plus de réserves en 2017 pour l'une et 2020 pour l'autre alors que leur besoin de financement pourrait atteindre huit milliards d'euros par an en 2020, selon le Conseil d'orientation des retraites (Cor).

P.G avec agences