Réforme de l'assurance chômage: Dussopt attend "100 à 150.000" retours à l'emploi en plus en 2023

La nouvelle réforme de l'assurance chômage, qui passe par une réduction de la durée d'indemnisation, devrait déboucher sur "100 à 150.000" retours à l'emploi supplémentaires en 2023, a indiqué ce lundi le ministre du travail, Olivier Dussopt.
"Les éléments dont nous disposons nous laissent espérer entre 100 et 150.000 retours à l'emploi à l'échelle de l'année 2023", a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse.
Cette réforme prévoit une modulation des règles d'indemnisation des chômeurs. Celles-ci seront durcies dès lors que le taux de chômage est inférieur à 9%, ce qui est le cas actuellement. Ainsi, la durée d'indemnisation pour les demandeurs d'emplois ouvrant des droits à partir du 1er février sera baissée de 25%.
Un chômeur qui aurait eu droit par exemple à 12 mois d'indemnisation dans le système actuel n'aura plus droit qu'à neuf mois. Un plancher minimal de six mois sera préservé. Les premiers impacts sont donc attendus à partir du 1er août.
"C'est un scandale"
Les syndicats, eux, sont furieux et dénoncent une réforme "inacceptable". "Tout le monde voit ses droits baisser", "c'est un scandale", a dénoncé Michel Beaugas (FO) après une ultime réunion au ministère du Travail. Aujourd'hui, la durée d'indemnisation est appliquée selon le principe un jour travaillé, un jour indemnisé, avec un maximum de 24 mois pour les moins de 53 ans, 30 mois pour les 53-54 ans et 36 mois pour les 55 ans ou plus.
Les seniors "vont payer le plus cher", passant de 36 mois à 27, a réagi Denis Gravouil (CGT), craignant qu'ils ne basculent vers le RSA. Le leitmotiv de l'exécutif est que l'assurance chômage soit "plus stricte quand trop d'emplois sont non pourvus, plus généreuse quand le chômage est élevé".