Petroplus : la Libye intéressée par la raffinerie de Petit-Couronne

Les syndicats appellent à une journée "ville-morte" ce lundi à Petit-Couronne - -
Les salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, attendent avec inquiétude l'expiration du délai pour le dépôt des offres de reprise de leur entreprise, fixé lundi à 17h par le tribunal de commerce.
Ce lundi, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg annonce avoir reçu une lettre du fonds souverain libyen, qui souhaite "examiner le dosser" de la raffinerie de Petit-Couronne, et "éventuellement investir" dans le site. "Je vais demander au tribunal de commerce de surseoir à statuer pour prendre le temps qu'il faut pour permettre à nos amis libyens d'éventuellement investir dans cette raffinerie", a déclaré Arnaud Montebourg.
De son côté, la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC-CGT) a appelé à une journée de grève nationale ce lundi dans toutes les raffineries et les dépôts pétroliers. "Cet appel (...) est un premier avertissement lancé en direction du gouvernement et des pétroliers", a prévenu Charles Foulard, secrétaire général de la FNIC.
>> A lire aussi : Petroplus liquidé, quel avenir pour la raffinerie ?
Opération "ville-morte" à Petit-Couronne
"Nous refusons la fermeture de cette raffinerie qui aurait des conséquences non seulement pour les 470 salariés et leurs familles mais aussi pour les sous-traitants, le commerce local et les ports du Havre et de Rouen", a déclaré Yvon Scornet, porte parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC.
Sur le site de Petit-Couronne, les opérateurs grévistes seront "réquisitionnés" par la direction et les unités ne seront pas arrétées durant la grève. Localement, le mouvement sera soutenu par les partis de gauche et les syndicats qui ont appelé à une journée "ville morte" à Petit-Couronne avec fermeture des magasins durant deux heures et rassemblement à midi devant la raffinerie.