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Emploi

Menace sur 200 emplois d'un centre d'appels près de Nice après la fin d'un contrat avec Apple

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La société Conduent (ex-Xerox) s'apprête à fermer son centre d'appel de Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes), où sont employées 220 personnes, à la suite de la rupture d'un contrat de service avec Apple au début de l'été. Depuis le 12 juillet 2019, les employés sont sans activité.

"Suite à la rupture de contrat entre AppleCare et la société de téléconseil Conduent, 220 salariés du site Conduent de Sophia-Biot se retrouvent depuis juillet en situation de chômage technique et sont frappés de plein fouet par un plan social", a déploré le député des Alpes-Maritimes LR Eric Ciotti.

Créée en 2016 à la suite de la scission du groupe américain Xerox, cette société d'origine américaine a perdu en juillet 2019 un contrat de service avec Apple, pour lequel Conduent sous-traitait les appels d'assistance téléphonique auprès des clients ayant souscrit un contrat de service AppleCare.

"Le motif officiel est l'insuffisance de flux d'appels mais dans le même temps, ils recrutent près de Valence et ouvrent aussi à Agadir au Maroc", ont dénoncé Sylviane Colombani, déléguée CFDT et Nicolas Ogeron, un syndiqué CGT et porte-parole des salariés.

Depuis le 12 juillet, le personnel en chômage technique

Depuis le 12 juillet, le site de Sophia Antipolis ne reçoit plus d'appels et le personnel a été placé sous le régime de la mise à disposition, autrement dit avec un salaire mais sans activité, tandis que des négociations ont débuté pour un plan de sauvegarde de l'emploi, selon ces deux syndicalistes.

En l'état actuel des négociations, les représentants du personnels craignent que leurs collègues, des téléconseillers faiblement diplômés, ne "se retrouvent pour la plupart en grande précarité et sans formation". "Il y a des jeunes parents qui viennent de s'endetter pour un logement ou des plus de 45 ans qui sont refusés ailleurs", souligne Sylviane Colombani (CFDT).

Un congé de reclassement de huit mois est demandé pour coïncider avec la rentrée scolaire 2020 et la possibilité de s'inscrire à des formations mais la direction n'en propose que six. L'indemnité supralégale est limitée à un mois de salaire et la prime de reclassement pour aller à Valence de seulement 5.000 euros", contestent les deux syndicalistes. En outre, le site de Valence est "lui-même en danger", met en garde Nicolas Ogeron.

Frédéric Bergé avec AFP