Les salariés de Fralib ne seront pas délocalisés en Pologne

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Les 182 salariés de l'usine de conditionnement de thé, appartenant au géant américain Unilever (Lipton, infusions L'Eléphant), savourent une victoire de taille. Tard hier soir, la justice a prononcé l'annulation de leur licenciement et du plan social qui l'accompagnait.
La cour d'appel d'Aix-en-Provence a estimé que ce dernier, prévoyant notamment des reclassements dans le Nord de la France ou en Europe de l'est, n'était pas sérieux.
«Pas question que j'accepte»
Mais la direction a réaffirmé qu'elle ne reviendrait pas sur la fermeture du site situé à Gémenos, près de Marseille. Annoncée il y a un an, cette fermeture avait provoqué la colère des employés et d'élus locaux. Le président de la région PACA, Michel Vauzelle, avait par exemple rappelé qu'Unilever a enregistré en 2010 un résultat net de 4.5 milliards d'euros, en hausse de 26% sur un an. Les salariés, eux, estiment que la justice a fait son travail. Raymonde, 53 ans (dont 18 ans d'ancienneté), rappelle qu'on lui avait proposé deux solutions de reclassement: « Dans le Nord. Mais aussi en Pologne, pour 460 euros par mois. Pas question que j'accepte !», dit-elle.