Laurence Parisot satisfaite de l'intervention de Jean-Marc Ayrault

Laurence Parisot veut que les réductions des dépenses priment sur la hausse des prélèvements pour le Budget 2013 - -
Jean-Marc Ayrault n'a pas déçu Laurence Parisot. La présidente du Medef était interrogée sur notre antenne, après le discours du Premier ministre, prononcé ce mercredi 29 août à l'occasion de l'ouverture de l'université d'été du Medef.
D'emblée, elle a souligné que l'organisation patronale "était heureuse de la venue du Premier ministre". Elle attendait un discours "qui montre que l'entreprise compte à ses yeux". Une attente au moins en partie comblée: "il a eu des orientations qui nous conviennent en parlant de compétitivité et d'intégration européenne", se satisfait Laurence Parisot.
La présidente du Medef s'est également réjouie de la conviction de Jean-Marc Ayrault à maintenir fermement l'objectif de réduction du déficit à hauteur de 3% du PIB, d'ici 2013. "Pour nous c'est tout à fait fondamental", rappelle-t-elle. Sur ce dernier sujet une différence de taille subsiste toutefois entre l'exécutif et le Medef. Jean-Marc Ayrault compte rétablir les finances publics via 50% de hausses des prélèvements et 50% de réductions de dépenses publiques.
Or, ce ratio ne satisfait pas Laurence Parisot. "Sur les entreprises, une augmentation des prélèvement n'est pas tenable. Les sociétés françaises sont parmi les plus taxées au monde. C'est pour cela que nous avons un problème de compétitivité." Elle souhaite au contraire que "les réductions des dépenses représentent au moins le double des nouvelles recettes". Sur 30 milliards d'économies prévues pour 2013, elle indique ainsi que les réductions budgétaires doivent donc représenter 20 milliards d'euros et les nouveaux impôts 10 milliards d'euros "au maximum".
Plus de flexibilité pour les entreprises
Dans son discours, Jean-Marc Ayrault avait également exhorté les entreprises à accélérer les négociations sur la "sécurisation" de l'emploi". "C'est une demande des organisation syndicales nous n'avons aucune difficulté à mettre ce sujet dans la négociation", réagit Laurence Parisot.
Mais pour la présidente du Medef, cet avantage pour les salariés doit s'accompagner par plus de "de souplesse et de simplicité'.
"Les entreprises sont encore tirées vers le bas par une réglementation qui aboutit à des impasses. Donc il faut simplifier'' et aller vers davantage de flexibilité. La fameuse "flexi-sécurité".
Les prochains grand rendez-vous sociaux lui permettront de réaffirmer cette idée face au gouvernement.