BFM Business
Emploi

La Poste : une grève de la faim pour sauver des emplois

Les deux employées ont entamé leur grève mardi et demandent le maintien de trois CDD dans leur bureau.

Les deux employées ont entamé leur grève mardi et demandent le maintien de trois CDD dans leur bureau. - -

Deux salariées de la Poste de Haute-Vienne se sont mises en grève de la faim pour protester contre la suppression des autres emplois dans leur bureau. « Je suis prête à aller jusqu’au bout », affirme l’une d’elles.

Elles affirment être prêtes à aller jusqu’au bout. Michelle et sa collègue Dominique, agents de la Poste à Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute Vienne, se sont mises en grève de la faim lundi pour demander des postes supplémentaires.
Trois CDD doivent être prochainement supprimés au sein de leur bureau de Poste, et les deux titulaires se trouveraient alors seules. Seul un autre agent « volant » devrait jongler entre quatre bureaux de Poste locaux. Largement insuffisant pour travailler dans de bonnes conditions et offrir un service correct, estiment les deux employées.

« Il n’y avait pas d’autre solution »

Employée de la poste à Saint-Léonard de Noblat, Michelle Bernet est persuadée qu’elle ne pouvait pas faire autrement. « Personnellement, je trouve que c’est aberrant d’en être arrivé là, mais je me dis qu’il n’y avait pas d’autre solution. On lutte pour notre travail, pour le service rural de proximité, pour les usagers, et pour nous. Je suis prête à aller jusqu’au bout, jusqu’à ce que je ne puisse plus marcher, plus tenir mon guichet. Je suis prête », affirme l’employée.

Négociations en cour à La Poste

Du côté de la Poste, pour le moment on se refuse à tout commentaire, alors qu’une réunion entre la direction et les syndicats doit se tenir ce mardi.
La Poste a signé en janvier un accord-cadre sur la qualité de vie au travail qui prévoit l'ouverture rapide de huit chantiers de négociations, en particulier sur l'organisation du travail, la santé, la sécurité au travail ou encore le dialogue social. Il prévoit notamment l'embauche de 15 000 personnes d'ici 2014, alors que 30 000 départs sont prévus jusqu'en 2014.

Mathias Chaillot avec Jérôme Pasanau