Isolement, hyperconnexion... comment le télétravail impacte la vie des salariés

Un an et demi après le premier confinement, un grand nombre de salariés sont encore, au moins partiellement, en télétravail. Et lors d'une réunion de concertation ce lundi au entre la ministre du Travail Elisabeth Borne et les partenaires sociaux, face à la 5e vague et à l'arrivée du variant Omicron, un consensus semble avoir été trouvé pour monter jusqu'à 4 jours de télétravail dans les entreprises qui le peuvent. Des décisions pourraient intervenir dans les prochains jours.
Mais quelles sont les conséquences sur l'organisation des entreprises et l'efficacité des salariés du travail à la maison? "Tout dépend des personnes et des activités, et aussi de votre vie personnelle", a répondu ce mardi matin Laurence Breton-Kueny, vice-présidente de l'Association nationale des DRH (ANDRH), sur le plateau de BFM Business.
Inégalités, isolement
"On voit bien les inégalités, notamment en Île-de-France", assure-t-elle, citant les petits logements: être en télétravail "sur vos genoux" dans un studio, "ce n'est pas possible".
Par ailleurs, le télétravail, c'est aussi "l'isolement", poursuit Laurence Breton-Kueny.
"Il y a énormément d'études qui l'ont prouvé, ce sont surtout les plus jeunes travailleurs et les personnes isolées qui ont beaucoup de mal" à travailler chez eux, poursuit la vice-présidente de l'ANDRH.
Lors des discussions avec la ministre, les partenaires sociaux se seraient prononcés unanimement contre l'hypothèse du retour au télétravail à 100%.
"Hyperconnexion"
La vice-présidente de l'ANDRH évoque aussi "l'hyperconnexion", "qui n'est pas seulement professionnelle". "Finalement on est assez protégés quand on a des enfants parce que les personnes ont l'obligation d'avoir un rythme de vie", souligne-t-elle.
Face à ces difficultés, une hausse du nombre de jours de télétravail ne peut être la seule réponse pour Laurence Breton-Kueny: "deux ou trois jours pour des circonstances exceptionnelles, c'est bien, mais il faut surtout trouver d'autres mesures". Selon l'ANDRH, 60% des salariés ne peuvent pas du fait de leur activité télétravailler.