Doux : les transporteurs cessent le travail

La façade du siège du volaillier Doux, à Chateaulin, dans le Finistère. - -
Alors que le groupe Doux a tenu ce jeudi matin un comité central d'entreprise, les entreprises de transports travaillant pour le groupe de volailles ont décidé ce mercredi soir d'arrêter leurs activités. L’annonce a été faite dans la soirée par les représentants de ces transporteurs routiers.
Les transporteurs travaillant pour le groupe Doux emploient environ 1 000 chauffeurs. Ils ont plus de 8 millions de factures impayées et assurent n'avoir jamais été écoutés ni informés depuis la mise en redressement judiciaire du groupe Doux.
« 2 000 salariés au chômage, en plus de ceux de Doux »
Gilles Collyer est président de la Fédération nationale des transports routiers en Bretagne (FNTR). Il dénonce la situation des transporteurs, devenue impossible : « J’ai rencontré le 14 juillet la conseillère de François Hollande. Rien n’a été fait depuis ! Les transporteurs ont des impayés très importants - ça s’élève à 8 millions d’euros. Tous ceux que je connais n’ont pas d’autres solutions que de déposer le bilan de leurs sociétés la semaine prochaine. Derrière, ça entraîne l’arrêt des abattoirs, et 2 000 salariés en plus de ceux du groupe Doux qui sont mis au chômage immédiatement. »
« Les transporteurs ont le sentiment d’être allés au bout »
Concrètement, que signifie l’arrêt des transporteurs ? « Il n’y aura aucun ramassage de poulets vivants, aucune alimentation pour les poulets dans les élevages distribuée, précise Gilles Collyer. Les conséquences seront visibles vendredi dans les abattoirs. Les transporteurs ont le sentiment d’être allés au bout du bout. Quand on voit que les éleveurs ont réussi à trouver une solution et qu’il n’est en aucun cas fait état des transporteurs routiers, on a la sensation d’être abandonnés. Depuis un mois, rien n’a bougé ! »
Barclays reprend le contrôle
Au cours du comité central d'entreprise de ce jeudi matin à Châteaulin (Finistère), le PDG du groupe, Charles Doux, a accepté la prise de contrôle de son groupe par la banque Barclays à hauteur de 80 %. Ce vendredi, le tribunal de commerce de Quimper doit examiner les offres de reprise du groupe Doux - il devrait mettre sa décision en délibéré.