BFM Business
Emploi

Comment le marché de l'emploi a rebondi l'an passé

placeholder video
Dans le top trois des secteurs les plus recruteurs: la maintenance industrielle, le BTP et la logistique. La région Ile-de-France n'a concentré que 11% des offres d'emplois sur la plate-forme Hello Work.

Selon Hello Work, le nombre d'offres publiées sur ses plateformes (RegionsJob, ParisJob et Cadreo) a presque doublé par rapport à 2020 à 3,8 millions dont 1,2 million de CDI.

"C'est une reprise exceptionnelle", s'enthousiasme sur le plateau de Good Morning Business ce jeudi, David Beaurepaire, directeur général de la plate-forme. "Mais c'est une reprise différenciée", nuance-t-il.

L'Auvergne en force

La région Ile-de-France perd en effet sa place de leader en terme de nombre d'offres, dépassé par les régions Auvergne et Pays de la Loire qui ont concentré respectivement 16 et 12% des offres contre 11% pour la région capitale.

"En Ile-de-France, l'impact a été très fort sur l'événementiel, la culture et le tourisme et c'est un poids économique très important sur l'Ile-de-France. Mais la région retrouvera un jour sa première place naturelle", poursuit le responsable.

Sur les 3,8 millions d'offres d'emplois, 19% concernent un poste dans le BTP, après la récession hostorique de 2020, cette reprise est une bonne surprise pour le président de la Fédération française du bâtiment Olivier Salleron.

"Non seulement on a perdu zéro salariés quelques jours après le covid mais derrière la reprise a été assez exceptionnelle. On avait promis l'embauche de 150.000 salariés d'ici à la fin 2023. Donc oui c'est très positif on est très fier parce qu'on va aller encore plus loin".

Une dynamique à nuancer dans le secteur le plus demandeur la maintenance industrielle. "Oui y a eut un certain nombre d'offres qui ont été émise mais qui sont loin d'être toutes couronnées de succès, pour être clair", explique Eric Defrance, Vice président du Syndicat de la maintenance industrielle et des déchets dangereux.

Manque de salariés formés et de visibilité

"Vous imaginez bien que pour recruter massivement, il nous faut des perspectives et des engagements de la part de nos clients à minima de moyen terme. D'où l'augmentation des offres car compte tenu de la volatilité, il faut ratisser plus large que le besoin réel", poursuit-il.

Dans le dernier rapport du CESE sur les métiers en tensions, le Conseil économique social et environnemental exhorte le patronat et les syndicats à engager des négociations pour instaurer de nouveaux avantages collectifs en faveur du pouvoir d'achat des salariés des secteurs concernés.

Pour 2022, les signaux restent au vert pour le marché de l'emploi. "On reste sur une tendance qui reste dans le prolongement que l'on a vu en 2021 malgré Omicron au moins sur le premier semestre", affirme David Beaurepaire.

Thomas Schnell et Olivier Chicheportiche