Carole Couvert (CFE-CGC): "Nous sommes prêts à descendre dans la rue"

Carole Couvert dénonce 'un nouveau cadeau fait aux entreprises" - BFM Business
Les syndicats sont tous mécontents du projet de loi du gouvernement visant à réformer le code du travail et dont Manuel Valls a annoncé le report de la présentation en Conseil des ministres de deux semaines, pour éventuellement "améliorer" le texte.
Mais tous n'ont pas exactement la même position. La CGT et FO appellent au retrait pur et simple. Mais pour la CFDT, il faut travailler sur le fond pour rendre le projet de loi acceptable. C'est également la position de Carole Couvert, la présidente de la CFE-CGC, le syndicat des cadres.
Mais si les lignes ne sont pas modifiées, l'action de son syndicat risque d'être plus musclée que d'accoutumée. "Nous sommes prêts, à la CFE-CGC, à descendre dans la rue, si ce texte ne bouge pas", prévient-elle sur BFM Business. Ce qui serait une première depuis cinq ans. "En l'état, c'est un cadeau de plus fait aux entreprises alors que le président de la République avait parlé de flexibilité mais aussi de sécurité pour le salarié", dénonce-t-elle.
15 jours déterminants
Si elle voit bien le volet flexibilité dans le texte, "nous ne trouvons pas de nouvelles sécurités", fait-elle valoir. "Nous ne demandons pas le retrait du texte mais de retravailler un certain nombre de points pour rééquilibrer les deux parties flexibilité et sécurité", résume Carole Couvert.
La présidente de la CFE-CGC assure que les "cadres sont frappés de plein fouet par les plans de sauvegarde de l'emploi. Il faut avoir conscience que maintenant personne n'est à l'abri, il y a un contexte anxiogène". Et Carole Couvert de souligner que derrière la grogne contre ce projet de loi, il y a "des mécontentements qui grondaient depuis plusieurs mois. Tout n'est pas lié au projet de loi". Elle cite les contreparties au pacte de responsabilité qui n'ont pas été respectées, comme "le partage de la valeur ajoutée au travers de l'intéressement et de la participation", ou encore "le matraquage fiscal des classes moyennes".