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Emploi

Accord sur l’emploi : des syndicats dans la rue

Sur RMC, Jean Claude Mailly, le secrétaire général de FO, regrettait que « l’accord entérine beaucoup de mesures de flexibilité que le patronat demandait depuis longtemps ».

Sur RMC, Jean Claude Mailly, le secrétaire général de FO, regrettait que « l’accord entérine beaucoup de mesures de flexibilité que le patronat demandait depuis longtemps ». - -

Ce mardi, FO et la CGT appellent à manifester contre l’accord sur l’emploi, signé par les partenaires sociaux et qui doit être présenté mercredi en Conseil des ministres. Ils y voient un texte « largement en faveur du Medef ».

Michel Sapin, le ministre du Travail, évoque un texte « historique » ; la CGT et FO, eux, ne veulent pas en entendre parler. Ce mardi, les deux syndicats appellent à manifester main dans la main contre l’accord conclu le 11 janvier par les partenaires sociaux et qui doit être présenté en Conseil des Ministres demain mercredi. Le texte doit ensuite être transformé en loi pour être applicable dès le mois de mai, espère Michel Sapin. Au total, 200 manifestations sont prévues ce mardi dans toute la France, dont une à Paris au départ de Chatelet à 14h, en direction de l’Assemblée nationale.

«De nouveaux droits pour les salariés»

Christophe Castaner, député PS des Alpes de Haute Provence, a lancé dimanche dans le JDD un appel de 100 parlementaires socialistes pour une transcription du texte sans en modifier l'équilibre. Pour l’élu, il faut à tout prix que l’accord soit retranscrit dans la loi. « Le premier chapitre de ce texte permet de créer de nouveaux droits pour les salariés, la couverture complémentaire santé, le droit à la formation. Ensuite, il y aura des lois complémentaires. Si les partenaires sociaux, et le Medef en particulier, ne respectent pas l’esprit de la négociation, nous n’hésiterons pas à revenir devant le Parlement pour réorganiser le système ».

« Ce n’est pas un bon texte »

Mardi matin sur RMC, Jean Claude Mailly, le secrétaire général de FO regrettait que « l’accord entérine beaucoup de mesures de flexibilité que le patronat demandait depuis longtemps ». C’est l’avis aussi d’Emmanuel Maurel, conseiller régional d'Île-de-France et chef de file de l'aile gauche du PS. « Ce n’est pas un bon texte. Il est déséquilibré et largement en faveur du Medef. Pour moi, il y a trois points qui posent problème. Désormais, un salarié pourra voir son temps de travail ou son salaire baisser en fonction d’un accord d’entreprise. Deuxième point contestable, la simplification des procédures de licenciement. Et enfin, on avait dit qu’on taxerait les contrats courts, et par exemple les contrats d’interim ne sont pas taxés ».

Mathias Chaillot avec Juliette Droz