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Egalité femmes-hommes: les grandes entreprises françaises montrent l'exemple

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Les grandes entreprises tricolores figurent à la première place de la dernière édition du baromètre d'Equileap que Les Echos publient en exclusivité. L'Allemagne est septième.

Les grandes entreprises françaises ont continué de montrer l'exemple l'an dernier sur le plan de l'égalité femmes-hommes. C'est ce qu'indique la sixième édition du baromètre annuel Equileap publié en exclusivité par Les Echos.

Equileap, qui se présente comme un spécialiste indépendant des données pour l'égalité des sexes sur le lieu de travail, a sondé près de 4000 entreprises, dont la capitalisation boursière est d'au moins 2 milliards de dollars et réparties dans 23 pays. Au total, 19 critères, "de la proportion de femmes dans les organes de direction à l'écart de rémunération en passant par les pratiques de congé parental ou les mesures de lutte contre le harcèlement sexuel", résume le quotidien économique.

Avec un score de 52%, en hausse d'un point par rapport à la précédente édition, la France se retrouve à la première place, devant l'Espagne, l'Italie, le Royaume-Uni, la Suède, l'Australie et l'Allemagne.

L'entreprise qui obtient le plus haut score est australienne: la société immobilière Mirvac, à 79%.

Danone double L'Oréal

Du côté de la France, le premier groupe est Danone, 13e, et double L'Oréal, 14e avec 10 place en moins par rapport au dernier classement, mais un score identique, à 69%. Dans ce classement des entreprises françaises, Schneider Electric est 20e, Orange 23e, Sanofi, 25e, Publicis, 26e et Sodexo 27e, tous à 68%.

Avec 11% des entreprises du panel d'Equileap qui sont dans le top 100, la France fait figure d'exemple, au même titre que l'Italie et l'Espagne. Seulement 1% des entreprises américaines sont dans le top 100 et aucune pour le Japon.

Point faible de la France, l'écart salarial entre les sexes: aucun groupe français ne l'a supprimé, alors que 8 entreprises britanniques y sont parvenues. La solution? Contraindre les entreprises à communiquer cet indicateur alors que seule la publication de l'index égalité est obligatoire.

Or, "on constate que lorsqu'il y a une telle obligation de transparence, cela s'accompagne souvent de la réduction des écarts salariaux", explique aux Echos la directrice générale d'Equileap, Diana van Maasdijk.

Oxfam critique un quinquennat "insuffisant" sur l'égalité femmes-hommes
Oxfam France et cinq autres associations ont aussi publié ce jeudi un rapport portant sur l'égalité hommes-femmes. Ce rapport dénonce le bilan "insuffisant" de l'exécutif dans la lutte contre les inégalités femmes-hommes, qui avait été érigée en "grande cause du quinquennat".
D'insuffisant à encourageant, les six associations ont évalué le mandat d'Emmanuel Macron sur cinq indicateurs: budget et présence des femmes en politique, lutte contre les violences, lutte contre les inégalités au travail, droits sexuels et reproductifs et diplomatie féministe.
Le bilan "frôle le passable pour les droits sexuels" mais "les avancées sont dues à la mobilisation des parlementaires", a estimé Lucie Daniel, chargée de plaidoyer pour l'association Equipop, concernant le prolongement du délai d'IVG de 12 à 14 semaines ou l'ouverture de la PMA aux femmes seules et en couple homosexuel.
Regrettant que les inégalités femmes-hommes soient "les grandes absentes des débats à la présidentielle", Sandra Lhote-Fernandes, l'autrice du rapport pour Oxfam France a annoncé envoyer le bilan et "un plan d'urgence" en dix mesures au gouvernement et aux candidats à l'Elysée.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto