Valls salue le "courage" de la CFDT

Manuel Valls a "confessé" avoir été membre de la CFDT dans sa jeunesse. - Bertrand Guay - AFP
C’est en tant qu’ancien adhérent que Manuel Valls s’est adressé à la CFDT, qui fête actuellement ses 50 ans. Devant la confédération syndicale, le Premier ministre a en effet "confessé" qu’il en avait été membre, "il y a 30 ans, en tant que jeune attaché parlementaire".
Le chef du gouvernement s'est ensuite montré élogieux à l'égard de la CFDT, parfois considérée comme un allié objectif du gouvernement. "Si je devais choisir une qualité pour définir la CFDT, ce serait le courage", a-t-il lancé dans un discours à la Mutualité, à Paris. "Le courage de proposer", "de nouer des compromis", "du réformisme négocié", a-t-il énuméré.
La CFDT a "osé la négociation" et su "tenir le langage du pragmatisme", quelle que soit "la couleur politique" des gouvernements successifs, a-t-il salué. "Ce ne fut pas facile, cela vous a couté cher", a-t-il noté, faisant allusion à l'accord sur la réforme des retraites en 2003, qui avait entraîné des départs en masse du syndicat. "Vous aviez raison et nous aurions dû être alors à vos côtés".
La France "a besoin du syndicalisme"
"Je lis parfois dans telle ou telle gazette que la CFDT serait inféodée au gouvernement actuel (...) Ce n'est pas vrai", a-t-il assuré, même si, a-t-il concédé, "nous sommes souvent d'accord". Depuis le début du quinquennat de François Hollande, la centrale a ainsi agréé toutes les grandes réformes sociales du gouvernement.
Mais Manuel Valls a aussi énuméré les "sujets qui fâchent" - "des intermittents du spectacle à la modulation des allocations familiales, en passant par le gel du point des fonctionnaires" - s'attirant quelques sifflets. Alors que le syndicalisme "n'a pas toujours bonne presse", la France a besoin "du syndicalisme, de syndicats forts", a insisté le Premier ministre.