Réseau 5G: l'Europe met en garde contre Huawei sans le nommer

La bataille pour les réseaux 5G d'opérateurs se joue entre Huawei et deux équipementiers télécoms européens, le suédois Ericsson et le finlandais Nokia, qui a racheté le franco-américain Alcatel-Lucent. - Valéry Hache-AFP
Les pays membres de l'UE (Union européenne) ont publié hier mercredi 9 octobre un rapport sur une évaluation des risques au niveau de l'UE associés à réseaux 5G, la future génération ultrarapide de l'internet mobile, au coeur d'un affrontement technologique entre les États-Unis et la Chine.
"Les menaces posées par des États ou des opérateurs qu'ils soutiennent sont considérées comme de la plus haute importance", indique ce rapport, estimant qu'ils "peuvent avoir la motivation, l'intention et plus important encore, la capacité de mener des attaques répétées et sophistiquées sur la sécurité des réseaux 5G". Aucune allusion explicite n'a mentionné l'équipementier télécoms chinois Huawei, visé indirectement par ce constat.
Un autre rapport européen va suivre, pointant des noms
Le commissaire européen chargé de la sécurité, Julian King, a indiqué publiquement que ce rapport d'évaluation serait suivi ultérieurement d'un autre document qui citerait vraisemblablement des noms. "Les problèmes sont exposés très clairement dans le rapport", a-t-il simplement commenté.
Numéro deux mondial des smartphones derrière le coréen Samsung, Huawei est considéré comme le leader de la technologie 5G. Les États-Unis l'ont banni du marché télécoms américain en l'accusant d'espionnage pour le compte de Pékin et demandent à leurs alliés occidentaux d'en faire autant, tandis que Moscou déroule le tapis rouge à l'équipementier chinois en signant un accord pour développer les réseaux mobiles 5G en Russie.
La bataille mondiale pour les réseaux 5G d'opérateurs se joue entre Huawei et deux équipementiers télécoms européens, le suédois Ericsson et le finlandais Nokia, qui a racheté le franco-américain Alcatel-Lucent en 2015.