"Mon père est mort quand j'avais 16 ans": Christine Lagarde émue en évoquant sa famille à la télévision espagnole

Interrogée sur sa vie personnelle, la présidente de la BCE n'a pas caché son émotion en évoquant sa famille, lors d'une interview accordée à la télévision espagnole.

En déplacement en Espagne jeudi, Christine Lagarde a accordé un long entretien à la chaîne de télévision Antena 3. Après avoir abordé l'action de la BCE face à l'inflation, la présidente de l'institution de Francfort, interrogée sur son parcours personnel, n'a pas caché son émotion en voyant des photos de ses parents et de ses frères défiler sur les écrans.

"C'est toujours émouvant de voir des membres de sa famille. Mon père est mort quand j'avais 16 ans", a-t-elle raconté. C'est après cette épreuve personnelle, en 1974, que Christine Lagarde a quitté la France pour vivre et étudier aux Etats-Unis, avant de revenir dans l'Hexagone pour achever ses études et devenir avocate au barreau de Paris en 1981, puis ministre, première femme à la tête du Fonds monétaire international en 2011 et enfin présidente de la Banque centrale européenne en 2019.

"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour ramener l'inflation à 2%"

Quelques instants plus tard, l'un des trois frères de Christine Lagarde, Luc Lalouette, est intervenu en visio pour témoigner de l'enfance "heureuse" de la fratrie dont sa sœur est l'aînée. "Nous avons eu une enfance très heureuse. (...) Je me souviens lorsque j'avais environ 13 ans, elle passait beaucoup de temps à étudier", a-t-il indiqué.

Et de poursuivre: "À cette époque, nous étions déjà très impliqués dans les questions politiques. Cela était dû à nos parents car quand nous déjeunions, quand nous dînions, nous écoutions la radio et c'était toujours très politique. Nous avons parfois participé à des manifestations et Christine et moi aimions être en première ligne pour lutter contre tout type de loi que nous n'aimions pas".

Au-delà de son parcours, Christine Lagarde a bien sûr été interrogée sur l'inflation dit "ne pas avoir beaucoup de doutes" sur l'annonce d'une nouvelle hausse de taux lors de la prochaine réunion de la BCE le 16 mars.

"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour ramener l'inflation à 2%. C'est notre mission et c'est ce que les Européens attendent de nous", a-t-elle dit.

P.L.