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Union européenne

Le FMI craint les "coûts importants" d'un Brexit dur pour l'économie britannique

Le FMI s'attend à ce que la croissance atteigne 1,5% pour 2019 au Royaume-Uni. Ses prévisions sont fondées sur l'obtention d'un accord de divorce avec l'Union européenne d'ici la fin de 2018.

Le FMI s'attend à ce que la croissance atteigne 1,5% pour 2019 au Royaume-Uni. Ses prévisions sont fondées sur l'obtention d'un accord de divorce avec l'Union européenne d'ici la fin de 2018. - Justin Tallis-AFP

Un Brexit sans accord "entraînerait des coûts importants" pour l'économie britannique et il est donc "crucial" que Londres s'entende avec Bruxelles sur leur future relation selon le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport annuel sur le Royaume-Uni.

Si le FMI s'attend à ce que la croissance atteigne 1,5% pour 2019 au Royaume-Uni, une sortie de l'UE troublée "pourrait conduire à un résultat bien pire". C'est ce que redoute le Fonds monétaire international, en cas de Brexit sans accord, dans son rapport sur l'économie britannique publié alors que les discussions entre le Royaume-Uni et Bruxelles entrent dans leur dernière ligne droite.

Les prévisions du FMI sont fondées sur l'obtention d'un accord de divorce avec l'Union européenne d'ici la fin de l'année et la mise en place d'une période de transition, précise l'organisation. Le Royaume-Uni et l'UE souhaitent achever les négociations au sommet européen d'octobre ou au plus tard début novembre, soit quelques mois seulement avant le Brexit prévu le 29 mars.

L'accord sur la frontière irlandaise, une priorité pour Lagarde

"Nous encourageons à la fois le Royaume-Uni et l'UE à travailler avec assiduité (...)" pour éviter un divorce brutal, a déclaré la directrice générale du FMI Christine Lagarde, à Londres. Ce scénario réduirait la croissance, pèserait sur les finances publiques et entraînerait une dépréciation de la devise, prévient-elle. Elle estime que le futur accord commercial et la frontière irlandaise sont les deux priorités que doit avoir le gouvernement britannique.

"Le peu de temps qu'il reste pour conclure un accord est très problématique", a-t-elle ajouté, alors que les milieux d'affaires s'inquiètent du peu de progrès dans les discussions et de l'impact de l'absence d'accord sur leurs activités. Elle s'est montrée toutefois "optimiste" sur la conclusion d'un accord.

De son côté, le ministre britannique des Finances Philip Hammond, qui s'est exprimé brièvement avant Christine Lagarde, a estimé qu'un Brexit sans accord "semble improbable mais reste possible". "Nous devons faire attention à l'avertissement clair du FMI", a-t-il prévenu.

F.Bergé avec AFP