Brexit: le trafic de camions dans le tunnel sous la Manche en forte hausse en novembre

Le nombre de camions transportés dans le tunnel sous la Manche en novembre était supérieur de 11% au trafic de 2019 à la même période. En cause, les Britanniques qui constituent des stocks à l'approche du Brexit.

A moins d’un mois de la sortie officielle du Royaume-Uni de l’Union européenne, les allers-retours se multiplient à la frontière franco-britannique. Selon un communiqué de Getlink paru ce lundi, 145.729 camions ont emprunté le tunnel sous la Manche en novembre 2020, soit le deuxième mois de novembre le plus haut de son histoire.

A titre de comparaison, 130.952 camions avaient été transportés en novembre 2019, soit un trafic inférieur de 11% à celui observé sur le même mois cette année. Depuis janvier le trafic, pénalisé par la crise sanitaire, est cependant en baisse de 10%, à 1,3 million de camions.

Les Britanniques font des stocks

Cette forte hausse du trafic en novembre en pleine crise sanitaire est directement liée au Brexit avec un "effet de stockage important" en prévision de la fin de la période de transition prévue le 31 décembre 2020, explique Getlink. Jeudi dernier, la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) du Pas-de-Calais dénonçait déjà une "gestion calamiteuse" des flux de poids lourds en direction du Royaume-Uni, dont la forte augmentation ces derniers temps génère des embouteillages.

Des files de poids lourds particulièrement longues s’allongent en effet aux abords de Calais, notamment les mercredis et jeudis, les chauffeurs cherchant à faire l’aller-retour avant le week-end. Selon le président de la FNTR, Sébastien Rivéra, les Britanniques "sont en train de remplir leurs stocks comme jamais", de peur de se voir imposer des droits de douane à partir du 1er janvier 2021.

A l’inverse, le trafic des navettes passagers qui transportent les véhicules de tourisme est, lui, en baisse de 45% sur l’année et de 64% en novembre par rapport à novembre 2019. La faute aux restrictions de déplacement liées à la crise du coronavirus.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco