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Union européenne

Brexit: Jean-Claude Juncker met la pression sur Londres à 9 jours de la date butoir

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne - John THYS / AFP

En réponse au souhait de Theresa May de demander un nouveau report du Brexit au 22 mai, le président de la Commission européenne a rappelé qu'"aucune prolongation supplémentaire" ne sera accordée par l'UE si l'accord de retrait n'est pas ratifié par le Parlement britannique d'ici au 12 avril. Il a toutefois assuré que "l'Union européenne travaillera jusqu'au dernier moment" pour éviter un divorce brutal.

"Ce qui s'est passé à Westiminster ces derniers jours m'a renforcé dans ma conviction [...] que la meilleure voie à suivre est celle de la ratification de l'accord de retrait". Devant le Parlement européen réuni à Bruxelles, Jean-Claude Juncker a rappelé ce mercredi la nécessité pour le gouvernement britannique de faire approuver l'accord de retrait conclu avec Bruxelles pour éviter un "Brexit dur", au moment où la Première ministre britannique Theresa May cherche un compromis avec l'opposition à Londres et veut demander un nouveau report du Brexit à l'Union européenne jusqu'au 22 mai

Le président de la Commission européenne a néanmoins indiqué que le "12 avril est la date ultime d'approbation possible", ajoutant que si 'la Chambre des Communes ne s'est pas prononcée avant cette date, aucune prolongation de courte durée ne sera possible".

À l'inverse, il a assuré que "si le Royaume-Uni est en mesure d'approuver l'accord de retrait avec une majorité viable d'ici au 12 avril, alors l'Union européenne devrait accepter une prolongation jusqu'au 22 mai". "Cela dépend entièrement du Royaume-Uni", a-t-il déclaré. 

"Nous sommes ouverts à tout un éventail d'options"

S'agissant des futures relations commerciales entre les deux parties, Jean-Claude Juncker a dit que l'Union européenne était "prête à apporter une dose de flexibilité à la déclaration politique pour ouvrir la voie à un futur partenariat économique étroit entre l'Union européenne et le Royaume-Uni". 

"Nous sommes ouverts à tout un éventail d'options, allant d'un accord de libre-échange à des facilitations douanières, à une union douanière, jusqu'à un espace économique européen". 

L'UE "travaillera jusqu'au dernier moment"

L'Union européenne "travaillera jusqu'au dernier moment" pour éviter un divorce sans accord avec le Royaume-Uni, qui ne profiterait qu'aux "populistes et aux nationalistes", a encore assuré le président de la Commission européenne. 

"Nous travaillerons, Etats membres et Parlement européen, jusqu'au dernier moment pour éviter un 'no deal'" a dit Jean-Claude Juncker. 
Paul Louis