"Prête à conclure": l’UE veut signer avec Trump mais craint qu’aucun "accord satisfaisant" ne soit trouvé

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dit vouloir une "solution négociée" mais assure que l'UE se tient également prête à ce "qu'aucun accord satisfaisant ne soit trouvé".

L'Union européenne est "prête à conclure un accord" avec les États-Unis sur les droits de douane, a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avant une réunion cruciale de négociation ce jeudi. Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, est en déplacement à Washington où il doit rencontrer ses homologues américains afin de trouver un accord commercial avant la date butoir du 9 juillet fixée par Donald Trump.

Faute d'accord à cette date, le locataire de la Maison Blanche pourrait doubler à 20% le taux par défaut des taxes douanières sur les importations en provenance de l'UE, voire les porter à 50% comme il l'a déclaré en mai.

"Nous souhaitons une solution négociée, mais vous savez tous qu'en même temps, nous nous préparons à la possibilité qu'aucun accord satisfaisant ne soit trouvé", a ajouté la présidente de l'exécutif européen, lors d'une conférence de presse à Aarhus, au Danemark.

"Un tâche énorme"

"Nous défendrons l'intérêt européen si nécessaire (...), tous les instruments sont sur la table", a-t-elle affirmé.

L'UE avait menacé début mai de taxer pour 95 milliards d'euros d'importations américaines, dont les voitures et avions, en cas d'échec des négociations commerciales avec Trump. Le chancelier allemand Friedrich Merz a appelé jeudi l'UE à un accord commercial "rapide et simple" avec les États-Unis, privilégiant certaines "industries clés". Il a cité la chimie, les produits pharmaceutiques, l'automobile, la sidérurgie et les machines-outils.

La Commission, qui négocie au nom des Vingt-Sept, a annoncé la semaine dernière qu'elle avait reçu une proposition américaine en cours d'évaluation. "Nous visons le 9 juillet", a déclaré jeudi Ursula von der Leyen à Aarhus. "C'est une tâche énorme, car nous avons le plus grand volume commercial au monde entre l'Union européenne et les États-Unis", d'une valeur de 1.500 milliards d'euros, a-t-elle dit.

P.L. avec AFP