SONDAGE BFMTV. 7 Français sur 10 opposés à l'instauration d'une seconde journée de solidarité

La mesure a beaucoup fait parler depuis quelques jours et elle n'est, sans surprise, pas très populaire auprès des Français. Dimanche sur LCI, le ministre de l'Économie et des Finances Antoine Armand a jugé l'instauration d'une deuxième journée de solidarité comme une "proposition très intéressante, à regarder de près". Le lendemain, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a abondé sur le plateau de TF1.
"Je pense que tout ce qui permet à notre pays de montrer qu'on peut travailler davantage pour participer à l'effort de redressement va dans le bon sens", a-t-il avancé.
Dans son dernier sondage pour BFMTV, Elabe a donc interrogé les Français sur cette mesure qui consisterait à supprimer d'un deuxième jour férié, outre le lundi de Pentecôté transformé en jour de solidarité. Il en ressort que 69% sont opposés à l'instauration d'une deuxième journée de solidarité en remplacement d'un jour férié, 40% étant même très opposés. Dans le détail, 72% des actifs sont opposés à cette mesure mais 66% des retraités le sont également.
Les Français majoritairement favorables aux mesures ciblant les fonctionnaires
Le cabinet Elabe a également aussi demandé l'avis des Français sur les récentes pistes d'économies additionnelles du gouvernement visant la fonction publique. Parmi ces pistes figure notamment l'augmentation des jours de carence, qui passeraient à trois jours, contre un jour actuellement. Deux tiers des Français sont favorables à cette mesure. Une proportion de Français légèrement moindre (60%) est favorable à la seconde piste majeure, à savoir le plafonnement à 90% de la rémunération les trois premiers mois d'un congé maladie ordinaire contre 100% à l'heure actuelle.
L'étude précise que "ces deux mesures sont majoritairement approuvées par les salariés du privés (respectivement 75% et 65%) mais désapprouvés par les agents de la fonction publique" qui les rejettent respectivement à 62% et 70%". La position favorable d'une large majorité de Français vis-à-vis de ces deux mesures s'explique par le fait que plus de 60% les jugent efficaces pour lutter contre "l'abstentéisme" dans la fonction publique. Là aussi, on constate une distinction entre les salariés du privés et les agents de la fonction publique, ces derniers contestant l'argument d'efficacité.
Mardi, le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian a relancé certaines mesures incluses dans la réforme de la fonction publique portée par son précédesseur dont le fait de faciliter les licenciements en cas d'insuffisance professionnelle ou de problème grave. Cette mesure recueille largement les faveurs des Français (71%) et plus particulièrement celles des salariés du privé (74%) mais aussi celles d'agents de la fonction publique puisque près de 60% d'entre eux y sont favorables.