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Retraites: Céline Verzeletti (CGT) rappelle que "la première des exigences est le retrait de la réforme"

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Invitée sur le plateau de BFMTV ce dimanche matin, la secrétaire confédérale de la CGT a indiqué que le retrait du texte restait la priorité de l'intersyndicale au lendemain de la confirmation de la venue de Sophie Binet à Matignon.

L'intersyndicale ne perd pas le nord. Les cinq syndicats représentatifs - CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC - se rendront bel et bien à Matignon pour échanger avec la Elisabeth Borne les 16 et 17 mai prochain. Samedi après-midi, c'est la CGT qui a confirmé sa réponse favorable à l'invitation lancée par la Première ministre. Pour autant, l'organisation cégétiste ne compte pas modifier son agenda en vue de ces "entretiens bilatéraux" comme l'a rappelé Céline Verzeletti sur le plateau de BFMTV ce dimanche matin:

"On voit bien que certains disent qu’on tournerait la page de la réforme des retraites: pas du tout, a affirmé la secrétaire confédérale de la CGT. La première des exigences communes à l’intersyndicale sera bien le retrait de la réforme des retraites et les mobilisations continuent."

Un rapport de force inversé

La représentante syndicale a notamment souligné le fait que "le processus de mobilisation était toujours en cours" et que la CGT attendait "du gouvernement qu'il revienne à la raison": "Il ne peut pas se payer le luxe de continuer comme il a pu faire jusqu’à présent, c’est-à-dire imposer des mauvaises réformes coûte que coûte à une majorité de la population." Céline Verzeletti estime que les trajectoires du gouvernement et des syndicats sont opposées après près de quatre mois de conflit social: "Le gouvernement ressort affaibli de cet épisode qui n’est terminé. Par contre, nous, organisations syndicales, ressortons renforcées par rapport à toutes les mobilisations que nous avons pu mettre en place."

De quoi inciter la CGT a maintenir ces revendications, y compris au-delà du simple retrait du texte: "Nous avons d’autres exigences au-delà du retrait de la réforme des retraites et nous ne nous ferons pas imposer un agenda social régressif. Il en sera hors de question et le gouvernement le sait: il a une image particulièrement affaiblie donc il ne peut pas se payer le luxe de vouloir nous imposer un agenda social." La secrétaire confédérale cégétiste s'est d'ailleurs prononcée en faveur de négociations directes "avec du contenu" et qui intégreraient les organisations patronales, lesquelles sont selon elle "restées en retrait" durant la séquence sociale autour de la réforme des retraites.

Timothée Talbi