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"On est au pied du mur": Sophie Binet demande "un plan d'urgence" face à la vague de licenciements

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Invitée de la matinale de BFMTV, la secrétaire générale de la CGT appelle notamment le gouvernement à mettre en place un moratoire sur les licenciements.

Sophie Binet renouvelle son appel en direction du gouvernement face à l'accélération du nombre de plans sociaux en France. Présente au marché d'intérêt national de Rungis ce jeudi, la secrétaire générale de la CGT demande à l'exécutif la mise en place d'"un plan d'urgence pour empêcher la saignée industrielle en commençant par un moratoire sur les licenciements." Au micro de BFMTV, elle souhaite notamment rendre obligatoire la recherche d'un repreneur "pour les entreprises de plus de 50 salariés" avant de fermer.

"On est au pied du mur, il faut agir, on ne peut pas laisser cette saignée industrielle se faire [...] Si on ne fait rien, ça ne sert à rien de parler de réindustrialisation car on ne peut pas réindustrialiser le pays si on laisse les entreprises qu'on a partir et fermer."

Par ailleurs, Sophie Binet souhaite aussi imposer "qu'il n'y ait pas de suppression d'emplois pendant toute la période de recherche de repreneur" : "Si ça doit prendre six mois, on prend les six mois et on garde l'outil productif intact."

Solliciter la banque publique d'investissement

La secrétaire générale cégétiste a également rappellé quelques chiffres pour illustrer la hausse spectaculaire du nombre de plans sociaux au cours des derniers mois dans l'Hexagone : "Au mois de mai, on avait fait une liste de 130 plans de licenciements. Quand j'ai rencontré le Premier ministre, la liste était déjà montée à 180. Aujourd'hui, on est quasiment à 300."

"On a su prendre des mesures exceptionnelles pendant le Covid pour empêcher que notre économie tombe à terre. Maintenant, il faut prendre des mesures exceptionnelles à la hauteur de la saignée industrielle qui est en cours."

La représentante syndicale préconise en réalité "un plan d'ensemble" avec plusieurs leviers dont la mobilisation de la banque publique d'investissement "pour rentrer au capital et nationaliser quand c'est nécessaire".

Timothée Talbi