"On avait un très bon dialogue avec lui à la SNCF": Marylise Léon (CFDT) se réjouit la nomination de Jean-Pierre Farandou au ministère du Travail

"Pour le moment, c'est plutôt un bon signal." La numéro un de la CFDT Marylise Léon a salué ce lundi 13 octobre la nomination de Jean-Pierre Farandou, ex-PDG de la SNCF, au ministère du Travail. "On avait un très bon dialogue avec lui quand il était à la SNCF, il avait négocié, notamment avec la CFDT, un accord sur la pénibilité il y a quelques mois", a-t-elle ajouté.
"J’espère qu’il gardera ses convictions et cette façon de dialoguer avec les organisations syndicales."
Reconnu pour son ouverture au dialogue pendant les six ans qu'il a passés à la tête de la SNCF, notamment sur le sujet de la retraite des cheminots, il a été nommé ministre du Travail et des Solidarités dans le gouvernement Lecornu II ce week-end. En jeu notamment pour lui, la suspension de la réforme des retraites de 2023 demandée par la gauche.
Le gel de l'âge légal de départ, la priorité pour la CFDT
La perspective d'une suspension de la réforme des retraites a été saluée par la secrétaire générale de la CFDT, "conditions sine qua non de la stabilité politique" selon elle. Mais que met-elle derrière la notion de suspension? Pour Marylise Léon, "la priorité est de figer l’âge légal de départ car c'est ce qui a le plus d’impact, c'est quatre fois plus d’impact que le gel de l'augmentation du nombre de trimestres".
"Pour des centaines de milliers de personnes concernées, ça veut dire un compteur bloqué à 62 ans et 9 mois."
Si la syndicaliste a décidé que le gel de l'âge légal de départ serait son curseur, elle ne veut pas d'un débat en 2027 qui ne se concentre que sur ce paramètre. "Je veux qu'on utilise l’année de suspension pour réfléchir à qu’est-ce qu’on veut construire? A la CFDT on propose la retraite à la carte (ou par point), c'est un système qui permet à chacun chacune de choisir quand est-ce qu’il part en retraite", poursuit-elle.
La numéro un de la CFDT a également appelé à reposer "la question de l’emploi des jeunes et des seniors". "Je pense que c'est plus important et plus prioriaire que l’âge légal de départ."