Mobilisation syndicale plus forte que lors de la dernière journée de manifestations

- - -
A l'appel de plusieurs organisations syndicales, des manifestations se déroulent mardi dans plusieurs villes de France contre la politique sociale du gouvernement, à Lyon notamment, Nice, Marseille, Tours, Rennes ou à Bayonne. A Paris, le cortège est parti de Montparnasse en direction de la porte d'Italie. Selon la CGT, cinquante mille personnes ont manifesté mardi dans la capitale, soit quasiment le double du chiffre enregistré par le syndicat lors du dernier rendez-vous syndical, le 28 juin. Selon la préfecture de police, 11 500 personnes ont manifesté.
Il y a trois mois, la précédente manifestation parisienne, à l'initiative également de la CGT et FO, avait attiré 15.000 personnes, selon les syndicats, 2900 selon la police. Au total, une centaine de manifestations - également organisées par les organisations de jeunesse Fidl, UNL et Unef - ont réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes un peu partout en France, selon les décomptes de la police.
La journée de mobilisation a rassemblé "presque 300.000 manifestants dans l'ensemble du pays", selon le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sur RTL. "C'est une journée de mobilisation réussie qui a servi à exprimer un mécontentement", a-t-il estimé. Le ministère de l'Intérieur a dénombré 160.000 manifestants dans toute la France.
La CGT et FO "prudents" quant à la mobilisation de la rue
Cette fois, les syndicats sont resté prudents quant à l'ampleur du mouvement. Philippe Martinez reconnaissait que "ce n'est pas facile de mobiliser". Le "succès" de la manifestation "ne se résumera pas au nombre de manifestants". Même prudence côté FO, Pascal Pavageau n'attendant "rien du tout en termes de nombre" mais "un mouvement significatif".
Toutefois, les syndicats espèrent d'autres mobilisations, afin de peser sur les négociations ou réformes sociales en préparation, comme celles des retraites ou de l'assurance chômage. Mais ils se gardent d'évoquer une nouvelle date.
Les lycéens et étudiants sont appelés par plusieurs organisations syndicales (Fidl, UNL, Unef) à battre aussi le pavé pour protester contre le fait que des lycéens "soient laissés sur le banc de touche à cause de la sélection Parcoursup", se retrouvant "sans solution d'inscription".
Les syndicats divisés sur la pertinence de cette journée
Cette date du 9 octobre avait préalablement été choisie par des organisations de retraités pour protester contre la revalorisation de leurs pensions, jugée trop faible, une mesure qui touchera des personnes déjà mises à contribution l'année dernière avec l'augmentation de la CSG. Des retraités défileront donc mardi
De nouveau, les syndicats montrent leur division, la FSU, traditionnelle alliée de la CGT, n'appelant pas à manifester, pas plus que la CFDT, la CFE-CGC ou la CFTC. La division s'explique aussi par les élections professionnelles de la fin de l'année dans la fonction publique, où la CFDT espère ravir la première place à la CGT, un exploit déjà atteint dans le privé en 2017.