Les entreprises pourront verser une prime défiscalisée de 1000 euros pour "tous les salariés"

Jean Castex le 15 mars à Paris - Capture
"Nous autorisons une prime de 1000 euros défiscalisée et sans cotisation sociale", a déclaré Jean Castex à l'issue de la 3e conférence du dialogue social lundi. Cette "prime Macron" "sera ouverte à tous les salariés".
"Il sera possible d'en augmenter le montant jusque 2000 euros pour les entreprises et les branches qui auront soit conclu un accord d'intéressement d'ici la fin de l'année, soit ouvert une négociation sur la valorisation des métiers" dits de "deuxième ligne", qui devront être les "bénéficiaires privilégiés" de cette prime, a ajouté Jean Castex.
Côté ractions, le Medef a mis en garde contre une "désillusion" sur cette prime car "les entreprises ont vécu leur pire année et beaucoup auront du mal à la verser".
"On se réjouit que le gouvernement ait fait le choix d'une prime universelle, et pas seulement pour les +secondes lignes+, ce qui aurait suscité des vrais tensions dans les entreprises", a-t-il tempéré.
"Tant que ce n'est pas obligatoire, c'est au bon vouloir des employeurs et pour l'instant c'est un mauvais vouloir", a commenté Philippe Martinez (CGT), qui dénonce le "refus catégorique" du gouvernement d'augmenter le Smic.
"Ce n'est pas une prime sonnante et trébuchante", a aussi relevé Yves Veyrier (FO), tandis que Marylise Léon (CFDT) a estimé qu'"il faut que les employeurs qui ont la possibilité de verser cette prime le fassent", notant que le Medef "a freiné des quatre fers", mais que ce ne peut être "la seule réponse".
A la différence du Medef, l'U2P (commerçants et artisans) "souscrit à la possibilité donnée aux entreprises" d'accorder une prime qui serait une "juste reconnaissance de la Nation" pour ces travailleurs.
Jean Castex a également annoncé lundi le maintien jusqu'à la fin de l'année des aides à l'apprentissage, et la prolongation jusqu'au 31 mai de la prime à l'embauche des jeunes.