Législatives: profonds désaccords sur la hausse du Smic lors du débat entre Attal, Bardella et Bompard

La hausse du Smic de 1.400 à 1.600 euros net proposée par le Nouveau Front populaire a agité le premier grand débat organisé ce mardi 25 juin en vue des élections législatives sur TF1. Défendant la mesure portée par l'alliance de gauche, Manuel Bompard a assuré que "(Gabriel) Attal et ses parlementaires et (Jordan) Bardella et ses parlementaires ont voté contre (la hausse) à de nombreuses reprises à l'Assemblée nationale", rejetant au passage les "chiffres complètement farfelus de suppression de 500.000 emplois".
Le coordinateur de la France insoumise (LFI) a affirmé qu'une hausse de 200 euros du salaire minimum, ainsi qu'une hausse de 10% du point d'indice des fonctionnaires également proposé par le Nouveau Front populaire, déclencherait un "cercle vertueux" pour l'économie française, évoquant de l'argent "injecté directement dans l'économie" par la relance de la "consommation populaire".
"Une machine à détruire de l'emploi"
"Pourquoi vous ne mettez pas le Smic à 3.000 euros si on suit cette logique?", a alors répliqué Gabriel Attal. Selon le Premier ministre, les artisans et les commerçants seraient "obligés de licencier" si cette hausse du Smic était mise en œuvre. "Pour un patron, un commerçant, un artisan, ça lui coûtera 500 euros de plus puisque vous revenez [aussi] sur les allègements de charges", a avancé le Premier ministre. "C'est une machine à détruire de l'emploi", a-t-il affirmé.
Du côté du Rassemblement national, Jordan Bardella a lui aussi critiqué la mesure portée par le Nouveau Front populaire. "Vous mentez aux Français et vous êtes une arnaque sociale", s'est-il adressé à Manuel Bompard, pour qui cette mesure pourrait "mettre dans la difficulté une grande partie des patrons" si elle se concrétisait.
"Beaucoup ne pourront pas la supporter", ce qui va créer les "conditions" d'une "remontée du chômage", a affirmé le président du RN.
Selon Jordan Bardella, "il faut permettre aux entreprises d'augmenter les salaires sans charges".