BFM Business
Social

Le crédit d'impôt instantané étendu à la garde d'enfants de plus de 6 ans

Le crédit d'impôt instantané étendu à la garde d'enfants de plus de 6 ans

Le crédit d'impôt instantané étendu à la garde d'enfants de plus de 6 ans - AFP

Les parents n'auront plus besoin d'avancer la seconde moitié du coût de la garde d'enfants de plus de six ans qui sera directement réglée par l'Urssaf.

Un nouveau coup de pouce pour les parents. Dans un communiqué paru ce mercredi, le ministère de l'Economie annonce qu'"après une expérimentation réussie en 2020-2021, le gouvernement a choisi de généralisé la possibilité pour les parents de bénéficier d'une avance immédiate" du crédit d'impôt "pour les activités de garde d'enfant âgé de plus de 6 ans".

Concrètement, les familles ne payent donc plus que la moitié du coût réel de la prestation, l'Urssaf réglant directement l'autre moitié - alors que jusqu'à présent, elles ne récupéraient le crédit d'impôt qu'un an plus tard. Cette nouvelle facilité est valable, que l'aide à domicile soit rémunérée via un prestataire ou directement par les parents.

"Cette avance, optionnelle, mais accessible aisément depuis deux dispositifs via des portails internet, permet aux particuliers qui en font le choix de ne plus avancer des sommes qui leur seraient remboursées par le crédit d’impôt déclaré seulement l’année suivante ; et, donc de n’avoir plus à acquitter que les montants véritablement à leur charge", confirme Bercy.

D'autres aides pour la garde d'enfants bientôt étendues

Cette extension du crédit d'impôt s'ajoute à celle d'autres aides prévues pour les familles prochainement. Par exemple, l'aide financière à la garde d'enfant, actuellement versée par les CAF jusqu'à l'entrée au CP va être étendue jusqu'à l'entrée au collège pour les familles monoparentales, a annoncé mardi le ministre des Solidarités, précisant que cette mesure figurerait dans le budget de la "Sécu" présenté la semaine prochaine.

Le "complément du libre choix du mode de garde" (CMG), alloué aux familles sous conditions de ressources et actuellement limité aux six ans de l'enfant, sera étendu "aux familles monoparentales pour les enfants de 6 à 11 ans révolus", a indiqué Jean-Christophe Combe lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS). "C'est une mesure sociale extrêmement forte", a-t-il ajouté, soulignant que "30% des familles monoparentales sont en situation de pauvreté". Ce dispositif avait été annoncé par le président de la République pendant la campagne pour sa réélection.

Deux autres mesures en faveur des familles, et devant figurer dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), avaient été annoncées début septembre. La première concerne la revalorisation de 50% de la pension alimentaire minimale versée aux familles monoparentales, qui passera de 123 à 185 euros par mois.

La deuxième porte sur le reste à charge pour les familles qui font garder leur jeune enfant. Actuellement, il est plus cher de recourir à une assistante maternelle qu'à une crèche, mais les aides vont être révisées pour que le reste à charge soit le même, quel que soit le mode de garde, a précisé mardi Jean-Christophe Combe. Les différences actuelles de reste à charge créent une "concurrence" entre les modes de garde au détriment des assistantes maternelles, qui dans certains départements ne trouvent pas de travail et abandonnent la profession, a souligné cette responsable.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco