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"La démocratie ne va pas bien": Yaël Braun-Pivet "préoccupée" par les violences contre les élus

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La présidente de l'Assemblée nationale et députée Renaissance des Yvelines Yaël Braun-Pivet, invitée de BFMTV ce dimanche soir, s'est inquiétée des violences qui touchent ces derniers jours de nombreux parlementaires autour de la question de la réforme des retraites.

Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, s'est dit "préoccupée" par la multiplication des violences contre les élus, alors que de nombreuses permanences ont été visées par des dégradations ces derniers jours, et que plusieurs parlementaires ont fait l'objet de menaces.

"On voit que la mobilisation des Français ne faiblit pas. il y a beaucoup d'émotions dans le pays comme la colère. Ça me préoccupe. Ce n'est pas bon signe. (...) Ça indique que la démocratie ne va pas bien car certaines personnes estiment qu'il faut passer par la violence contre ceus qui s'engagent", déplore-t-elle, estimant néanmoins que ces violences s'inscrivaient dans "un mouvement de fond" depuis plusieurs années déjà.

"Le débat politique ne permet pas tout!"

"Rien que depuis le début de cette mandature, près de 50 parlementaires ont été menacés soit de mort ou via des permanences dégradées", a rappelé la députée Renaissance des Yvelines, reconnaissant qu'"effectivement, on voit depuis quelques jours que ce mouvement s'accélère ou du moins qu'il est toujours présent. Des élus de tous bords se font agresser".

Sur le plateau de BFMTV, Yaël Braun-Pivet a encore regretté les insultes entre élus, faisant indirectement référence aux mots de Jean-Luc Mélenchon un peu plus tôt dans la journée. Sur LCI, le chef de LFI avait qualifié la présidente de l'Hémicycle de "cheffe de bande macroniste".

"Le débat politique ne permet pas tout!", a répliqué la députée. "Je crois que ces hommes et femmes politiques nous font du mal collectivement", a déploré la députée Renaissance des Yvelines. "Moi on s'en fout, vraiment. Il peut s'attaquer à moi, qu'il n'hésite pas, ça m'est égal. Mais il fait du mal à notre démocratie".  

Enfin, l'élue a à son tour défendu le recours du gouvernement au 49.3, regrettant toutefois de ne pas être arrivée à créer un consensus autour de cette réforme. "Le gouvernement a utilisé une procédure démocratique (...) La Constitution n'est pas à la carte!", a-t-elle affirmé. Et d'ajouter: "On a tous une part de responsabilité à ne pas avoir réussi à créer du consensus".

Jeanne Bulant