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EPR de Flamanville: le chantier pourrait être à nouveau retardé à cause de soudures à refaire

EDF souhaite laisser en l'état huit de ces soudures, difficilement accessibles, et faire la démonstration qu'elles n'ont pas besoin d'être reprises

EDF souhaite laisser en l'état huit de ces soudures, difficilement accessibles, et faire la démonstration qu'elles n'ont pas besoin d'être reprises - Charly Triballeau - AFP

Un groupe d'experts auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a préconisé que des soudures de l'EPR de Flamanville (Manche) soient refaites. Le coût global de l'EPR s'élève à 10,9 milliards, une enveloppe qui a déjà triplé.

Le groupe permanent d'experts pour les équipements sous pression nucléaires (GP ESPN) de l'ASN s'est réuni cette semaine au sujet des "écarts" de qualité affectant les soudures des tuyauteries principales d'évacuation de la vapeur de l'EPR. EDF souhaite laisser en l'état huit de ces soudures, difficilement accessibles, et faire la démonstration qu'elles n'ont pas besoin d'être reprises.

Mais les experts ont "demandé que tout soit conforme", a indiqué une source proche des discussions. EDF va devoir reprendre ces soudures difficilement accessibles, a confirmé une autre source. L'avis des experts doit maintenant être rendu public dans quelques jours, indique l'ASN, qui n'a fait aucun commentaire sur la teneur de leurs conclusions.

Un chargement du combustible fin 2019

Sur la base de cet avis consultatif, le gendarme du nucléaire doit se prononcer dans ce dossier sensible "avant l'été", alors qu'il devait initialement se prononcer début mai. Si EDF doit effectivement reprendre ces soudures, la chantier de l'EPR connaîtra vraisemblablement de nouveaux retards.

"Si, à l'issue de l'instruction, l'ASN estimait que les justifications qui ont été fournies par EDF (...) n'étaient pas suffisantes et qu'il fallait reprendre ces huit soudures, le délai aujourd'hui envisagé par EDF pour la mise en service de l'EPR ne pourrait pas être respecté", avait mis en garde fin janvier Bernard Doroszczuk, président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). EDF table pour l'instant sur un chargement du combustible fin 2019. 

P.S. avec AFP