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Des salariés d'Ascoval font pression sur Vallourec en bloquant un de ses sites

Des feux de pneus ont été allumés devant les entrées du site d'Aulnoye-Aymeries où une centaine de salariés attendent devant l'entrée principale, dans le calme.

Des feux de pneus ont été allumés devant les entrées du site d'Aulnoye-Aymeries où une centaine de salariés attendent devant l'entrée principale, dans le calme. - François Lo Presti-AFP

Une trentaine de salariés d'Ascoval de Saint-Saulve (Nord), en redressement judiciaire, bloquaient vendredi matin toutes les entrées du site de Vallourec, actionnaire de l'aciérie, à Aulnoye-Aymeries, près de Maubeuge.

La tension est montée d'un cran parmi les salariés d'Ascoval à Saint-Saulve (Nord) dont certains ont décidé de passer à l'action pour faire pression sur Vallourec. "C'est un blocage complet du site, personne ne rentre. L'idée, c'est de mettre la pression sur Vallourec alors qu'il y a une réunion aujourd'hui à Bercy" sur l'avenir de l'aciérie, a déclaré Nicolas Lethellier, délégué CGT de Saint-Saulve, alors qu'une trentaine de salariés d'Ascoval bloquaient les accès au site d'Aulnoye-Aymeries, situé près de Maubeuge.

Des feux de pneus ont été allumés devant les entrées de ce site où une centaine de salariés attendent devant l'entrée principale, dans le calme. Ils devaient prendre leur poste à 06h00, jusqu'à 14h00. Jusqu'à présent, "on a été professionnels, dignes" mais "dorénavant, Vallourec, on va l'étouffer", avait prévenu dès mardi 23 octobre Bruno Kopczynski, porte-parole de la coordination syndicale d'Ascoval.

Un dossier industriel socialement délicat dans l'impasse

"On est plutôt solidaire de ce qu'il leur arrive. Il y a des craintes tout autour de nous, il y a des restructurations, comme nous le rappelle la mondialisation tous les jours", a déclaré à l'AFP Dany, qui travaille à la tuberie d Aulnoye depuis 14 ans. Selon lui, Ascoval est le principal fournisseur de tubes et barres d'Aulnoye, où il y a aussi un centre de recherche.

Le tribunal de Strasbourg a accordé mercredi 24 octobre un sursis de deux semaines à l'aciérie d'Ascoval, en redressement judiciaire, bloquée depuis mardi par ses salariés qui espèrent toujours qu'un repreneur sauve les 281 emplois du site de Saint-Saulve. Le groupe franco-belge Altifort a fait "une offre ferme" en s'engageant à investir 140 millions d'euros, à maintenir tous les emplois d'Ascoval et à en créer 133 nouveaux. Mais, en contrepartie, l'entreprise a demandé à l'actionnaire Vallourec le maintien du volume de commandes et des prix pendant les 18 mois suivant la reprise

Ces conditions ont été rejetées lundi 22 octobre par Vallourec, pour qui cette demande représente un effort de 51 millions d'euros qui serait "contraire à la préservation des intérêts du groupe".

F.B avec AFP