De combien de troupes disposent les syndicats?

L’union fera-t-elle la force? A défaut de partager les mêmes solutions pour l’avenir des retraites, les principales organisations syndicales défilent ce jeudi ensemble pour manifester leur opposition à la réforme souhaitée par le gouvernement. Et cette unité constitue une première depuis douze ans. Mais que pèse aujourd’hui les syndicats? Sont-ils aussi puissants qu’en 1995 quand la montée en puissance de leur mobilisation avait fait plier Alain Juppé?
Sur le papier, ils doivent faire avec un peu moins de troupes. La CFDT, par exemple, revendiquait à l’époque près de 870.000 adhérents. Aujourd’hui, ils sont 270.000 de moins. Et, selon la Dares, le taux de syndicalisation des salariés, mesuré par sondage, n’atteignait plus en 2019 que 10,3% contre 10,8% lors de la mobilisation contre la réforme Juppé.
FO en finit avec le mythe du demi-million d'adhérents
Si on additionne les déclarations des dix principaux syndicats, le nombre total d’adhérents dépasse les 2,4 millions, dont une partie sont à la retraite mais continuent à militer et à payer une cotisation. La CGT continue ainsi à revendiquer près de 640.000 adhérents, devançant ainsi la CFDT (un peu plus de 600.000) et Force Ouvrière, qui en juin dernier a mis fin au mythe du demi-million de membres dont il se prévalait.
Dans son ultime discours, le secrétaire général de FO, Yves Verier, cité par Les Echos, estimait l'été dernier le nombre des salariés détenteurs de cartes à jour de cotisation à "à peu près 350.000". Tous les autres syndicats arrivent assez loin derrière. L’Unsa, principal syndicat réformiste avec la CFDT, maintient son étiage à 200.000 adhérents.
Interrogé ce jeudi, Benoit Teste place la FSU légèrement devant la CFE-CGC: 150.000 contre 148.000 pour le syndicat de l’encadrement. La CFTC peut compter, elle, sur 140.000 adhérents, devançant Solidaires (110.000) et Sud (100.000).
