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Budget: vers un geste du gouvernement en faveur de 550.000 veufs et veuves

Gérald Darmanin a présenté sa mesure lors des discussions sur le projet de budget de l'Etat.

Gérald Darmanin a présenté sa mesure lors des discussions sur le projet de budget de l'Etat. - Eric Feferberg - AFP

Les contribuables veufs et veuves sont en train de perdre l'avantage fiscal de la demi part supplémentaire, mais le gouvernement a décidé de leur donner un peu d'air en leur laissant l'exonération de taxe d'habitation et la réduction de redevance télé.

Le gouvernement propose de maintenir l'exonération de taxe d'habitation et le dégrèvement de la redevance audiovisuelle en faveur de quelque 550.000 personnes concernées par la suppression de la "demi-part des veuves", pour leur imposition de cette année. Cette demi-part fiscale supplémentaire pour les veufs et veuves a été progressivement supprimée depuis 2008.

L'amendement au projet de budget de l'Etat, examiné ce mercredi par l'Assemblée nationale, est "une mesure de pouvoir d'achat pour nos concitoyens", a affirmé mardi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin dans l'hémicycle. Son coût s’élève à "une centaine de millions d'euros" a-t-il précisé.

Sans cette mesure, "une partie de ces contribuables ne se verraient appliquer qu'un abattement de base pour le calcul de leur cotisation de taxe d'habitation et ne pourraient plus bénéficier du dégrèvement de la CAP (redevance audiovisuelle)", explique le gouvernement dans l'exposé des motifs de l'amendement.

Pas de rétablissement de la "demi-part des veuves" à l'horizon

Le gouvernement a travaillé "de concert" avec des députés LREM qui suggèrent eux de créer "une assurance contre le veuvage", plutôt que de rétablir la demi-part fiscale supplémentaire pour les personnes veuves, "un dispositif trop coûteux". L'augmentation du pouvoir d'achat des personnes âgées "ne se fait pas à coup de dispositions fiscales qui n'ont pas de sens juridique", a estimé Gérald Darmanin en visant les députés de plusieurs bords qui souhaitaient rétablir "la demi-part des veuves". Cela reviendrait à donner "de la roupie de sansonnet à des gens qui attendent peut-être un coup de pouce", selon le ministre du Budget, fervent adepte de ces formules d’un autre temps.

HB avec AFP