Semaine des Autres Modes: Marlène Schiappa veut mettre en avant la mode écoresponsable

Alors que la Fashion Week s'est achevée ce week-end à Paris, la Secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative a souligné l'importance de la filière de la mode écoresponsable.

Exit la Fashion Week. La Sécrétaire d' État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative Marlène Schiappa a inauguré ce lundi la première édition de la Semaine des Autres Modes, un évènement visant à promouvoir la mode écoresponsable.

Invitée de BFM Business, elle a rappelé l'impact colossal de l'industrie de la mode sur l'environnement.

"L'industrie textile arrive en 5e place des plus gros émetteurs", a-t-elle souligné, avant de poursuivre: "une semaine de Fashion Week pollue autant que 3000 ans d’éclairage de la Tour Eiffel".

Le réemploi des produits non alimentaires invendus

Marlène Schiappa a indiqué espérer que les "bonnes pratiques" de l'ESS infusent dans le reste de l'économie, en citant notamment la loi AGEC. "Depuis le 1er janvier 2022, que vous soyez producteur, importateur ou distributeur, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (dite loi AGEC) vous oblige à réemployer, réutiliser ou recycler les produits non alimentaires invendus", indique le ministère de l'économie sur son site.

"Un magasin, une marque ou une enseigne qui ne les a pas vendus n’a pas le droit de les détruire", a expliqué le secrétaire d'Etat en évoquant les chaussures, les vêtements et les accessoires de mode invendus. "C'est très important parce que le fait de les détruire les incinérer crée un impact carbone délétère et négatif à terme pour la planète", a-t-elle ajouté. Sans compter que cette mesure alimente l'économie de réemploi de ces matières invendues.

Enfin, Marlène Schiappa a annoncé le lancement d'un fonds spécifique dans le cadre de la loi AGEC. Dotée de 150 millions d'euros sur 6 ans, cette enveloppe est destinée à soutenir les entreprises de l'ESS de la filière textile, a-t-elle précisé.

Nina Le Clerre