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Retraites: la CPME martèle que le modèle par répartition va "droit dans le mur" sans décisions "difficiles"

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Alors que s'ouvre des négociations sur l'avenir du financement des retraites, l'organisation patronale plaide pour la mise en place d'un modèle de retraite par capitalisation notamment.

La retraite par répartition va "droit dans le mur" sans décisions "difficiles", a averti jeudi le numéro un de de la CPME, Amir Reza-Tofighi après la présentation aux partenaires sociaux du diagnostic de la Cour des comptes sur le financement du système.

"On n'est pas là pour parler de quelques paramètres et revenir sur le sujet dans cinq ans. (...) On est là pour redonner confiance dans ce modèle par répartition qui va droit dans le mur si on ne prend pas des décisions qui sont peut-être difficiles mais courageuses", a commenté le leader de la deuxième organisation patronale.

Un cycle de négociations de trois mois va maintenant s'ouvrir entre des partenaires sociaux diamétralement opposés sur l'avenir du financement des retraites. "Ce que le rapport de la Cour dit, c'est que la réforme n'est pas suffisante", a relevé Amir Reza-Tofighi, président de la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

Retraite par capitalisation

La CPME avance trois pistes. D'abord la retraite par capitalisation pour "compléter notre modèle par répartition avec une retraite additionnelle qui permettra à chaque salarié de compléter et donc d'avoir une retraite plus digne". Deuxième levier: l'indexation de l'âge de départ à la retraite sur l'espérance de vie. "Pour qu'un modèle de retraite par répartition puisse tenir sur la durée, il faut absolument qu'on travaille plus" car "on vit plus longtemps", a dit Amir Reza-Tofighi.

Enfin troisième piste: l'alignement de la CSG des retraités sur les actifs. Amir Reza-Tofighi plaide en outre pour "désindexer l'augmentation des pensions de retraite". Favorable à une gouvernance du régime général du privé par les partenaires sociaux, Amir Reza-Tofighi a mis en garde contre les conséquences d'une hausse du taux de cotisations sur l'emploi et la santé des entreprises. "On n'a jamais eu autant de défaillances (...) l'augmentation des cotisations est une solution pour avoir encore plus de défaillances", a-t-il déclaré.

T.L avec AFP