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Repas sautés, actes médicaux inaccessibles… La précarité gagne du terrain en France

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D'après le dernier baromètre de la pauvreté et de la précarité réalisé par Ipsos et le Secours Populaire, la situation des Français continue de se dégrader en 2023.

Les conséquences de l'inflation persistante sont bien réelles pour les Français. Sur ce plan, le 17ème baromètre de la pauvreté et de la précarité réalisé conjointement par Ipsos et le Secours populaire montre que la situation continue d'empirer en 2023 après une année 2022 déjà difficile. Près de 1.000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population âgée de 16 ans et plus ont été interrogées en juin dernier et plus de la moitié déclare ne pas parvenir à mettre de l'argent de côté, 18% vivant même à découvert (+3 points sur un an).

Ces difficultés financières ont des répercussions concrètes sur la gestion des dépenses courantes. Près d'une personne interrogée sur deux (45%) est dans l'incapacité, absolue ou partielle, de payer certains actes médicaux, soit une hausse de 6 points en un an.

Des factures d'électricité et de chauffage trop élevées

Une proportion à peu près similaire, avec une augmentation annuelle qui l'est également, disent ne pas pouvoir consommer des fruits et légumes frais tous les jours. Plus d'un Français sur trois reconnaît même devoir sauter des repas, certains le faisant pour permettre à leurs enfants de manger. En tête des aliments les plus touchés par ce phénomène de privation, on retrouve la viande, dont près de trois quarts des personnes interrogées sont contraintes de se passer occasionnellement ou régulièrement.

L'énergie est l'autre poste qui nourrit l'inflation depuis de long mois. Et là aussi avec des conséquences visibles pour les Français puisque 45% de la population juge les factures d'électricité et de chauffage trop élevées, soit 20 points de plus qu'en 2020, avant la flambée des prix. En cette période de rentrée, les différents frais liés aux fournitures scolaires, à la cantine ou encore aux vêtements sont difficiles à intégrés au budget pour 46% des Français, une proportion en hausse de 4 points sur un an.

Timothée Talbi