Mouvement du 10 septembre: l'intersyndicale avance sa réunion de positionnement à vendredi après le discours de Bayrou

Le secrétaire général de Force Ouvrière annonce que la réunion de l'intersyndicale est avancée à vendredi, au lieu de lundi. Elle doit permettre aux syndicats de se positionner par rapport à l'appel à "bloquer le pays" le 10 septembre.

Les confédérations syndicales se réuniront vendredi matin pour parler de leurs actions pour la rentrée sociale, et non lundi comme prévu initialement, a indiqué ce lundi 25 août à l'AFP le secrétaire général de Force ouvrière (FO) Frédéric Souillot.

"L'intersyndicale n'aura pas lieu lundi prochain, elle aura lieu vendredi matin", a déclaré le dirigeant syndical.

Frédéric Souillot a précisé que la décision d'avancer cette réunion avait été prise après la conférence de presse de François Bayrou lundi après-midi, qui a annoncé pour le 8 septembre un discours de politique générale sur lequel il engagera la responsabilité de son gouvernement, afin de défendre la nécessité du désendettement de la France.

Se positionner sur le mouvement du 10 septembre

Face aux projets budgétaires annoncés à la mi-juillet par le chef du gouvernement, l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC-CFTC-Unsa-Solidaires aura notamment à se positionner par rapport à l'appel à "bloquer le pays" le 10 septembre, lancé sur les réseaux sociaux et que certaines fédérations et unions départementales de la CGT et de Solidaires ont appelé à rejoindre.

"On n'a pas arrêté de position par rapport au 10 septembre. On va arrêter notre position en intersyndicale", a expliqué Frédéric Souillot dont l'organisation a tenu lundi son bureau confédéral.

"Quand les politiques veulent reprendre les mobilisations syndicales et quand j'entends certains partis appeler à la grève générale, chacun sa place", a-t-il estimé alors que Jean-Luc Mélenchon a appelé à la grève générale le 10 septembre.

Le mouvement du 10 septembre "je m'en tiens à distance", a ajouté le dirigeant de FO, ne se disant "pas sûr que dans tous les groupes qui appellent à se mobiliser le 10 septembre, il y ait des groupes qui veulent tous des organisations syndicales représentatives".

"Mais dans tous les cas, ceux qui ont déclaré la guerre aux travailleurs, c'est l'exécutif", affirme Frédéric Souillot.

"Quel que soit le vote de confiance du 8 septembre, je pense qu'il faut une mobilisation des travailleurs parce que le concours Lépine des mauvaises idées et de la violence sociale contre les travailleurs doit s'arrêter", a encore dit le leader syndical.

P.L avec AFP