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Malgré la fermeture, les restaurants et les hôtels devront payer la redevance télé

La vitrine du célèbre Café de Flore, fermée depuis plusieurs semaines, comme tous les cafés et restaurants de France, le 15 mars 2021

La vitrine du célèbre Café de Flore, fermée depuis plusieurs semaines, comme tous les cafés et restaurants de France, le 15 mars 2021 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Restaurateurs et hôteliers demandaient à être exonérés de redevance télé à cause de la fermeture de leur établissement. Mais Bercy n'entend pas leur accorder.

Les écrans de télévision des hôtels et des restaurants restent noirs depuis leur fermeture il y a plusieurs mois. Mais ces établissements devront quand même payer la redevance télé de 138 euros par poste. Le ministère de l'Economie ne veut pas exonérer ces professionnels qui avancent l'absence de clients comme argument, rapporte Le Parisien ce dimanche.

Selon l'Umih, l'un des principaux syndicats du secteur des hôtels, les cafés, hôtels, restaurants et discothèques payent "les deux tiers" des 123 millions d'euros versés à l'État par les professionnels au titre de la redevance télé. "Soit 84 millions d'euros", avance le syndicat.

Bercy ne veut pas céder

Le temps presse: les professionnels devront la régler avant la fin du mois. Mais le ministère de l'Economie ne semble pas vouloir céder. Bercy rappelle au Parisien que les aides proposées par le gouvernement depuis fin mars pour prendre en charge une partie des coûts fixes des entreprises "sont dimensionnées pour couvrir les charges, les loyers, les rémunérations mais aussi les taxes et donc, la contribution à l'audiovisuel public".

Si le gouvernement ne change pas d'avis, les professionnels ne pourront y échapper. La redevance est prélevée sur le crédit de la TVA. "Nous n'avons pas de possibilité d'empêcher son prélèvement", confirme au Parisien Laurent Duc, le président de l'Umih.

L'Etat a pris une série de mesures pour soutenir financièrement les établissements fermés administrativement à cause de la crise sanitaire. Le fonds de solidarité leur permet notamment de toucher jusqu'à 10.000 euros par mois, ou l'équivalent de 20% de leur chiffre d'affaires mensuel de 2019, plafonné à 200.000 euros par mois.

Pauline Dumonteil