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Le FMI estime que les dettes privées accumulées pendant la pandémie pourraient ralentir la reprise

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, à Paris le 18 mai 2021.

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, à Paris le 18 mai 2021. - IAN LANGSDON / POOL / AFP

Les dettes accumulées par les particuliers et les entreprises pendant la pandémie pourraient ralentir la croissance du Produit intérieur brut des pays développés et émergents, estime le Fonds Monétaire International.

Les dettes accumulées par les particuliers et les entreprises pendant la pandémie pourraient ralentir la croissance du Produit intérieur brut des pays développés de 0,9%, et des pays émergents de 1,3%, au cours des trois prochaines années, selon un rapport du FMI publié ce lundi.

Pour soutenir l'économie, les gouvernements ont adopté des mesures exceptionnelles début 2020, notamment en accordant des prêts à grande échelle ou en suspendant le remboursement des dettes. Mais ces aides ont aussi augmenté le niveau d'endettement de certains acteurs, en particulier dans les secteurs les plus touchés comme le tourisme et la restauration, ou des ménages aux plus bas revenus.

"Les ménages aux prises avec des contraintes financières et les entreprises vulnérables, dont le nombre et la proportion ont augmenté pendant la pandémie de Covid-19, vont probablement réduire davantage leurs dépenses, en particulier dans les pays où l'encadrement des faillites est inefficace et les marges de manoeuvre budgétaires limitées", explique le FMI.

Le FMI recommande aux gouvernements d'adopter des mesures "ciblées"

Pour éviter d'aggraver les problèmes, les gouvernements doivent "calibrer le rythme de leur assainissement budgétaire", recommande l'organisation internationale.

"Là où la reprise est bien engagée et où les comptes financiers sont sains, le soutien budgétaire peut être réduit plus rapidement, ce qui facilite le travail des banques centrales", avance le rapport.

Ailleurs, les gouvernements peuvent envisager des mesures ciblées. En aidant par exemple les secteurs où les faillites sont les plus nombreuses, ou en accordant des incitations aux restructurations plutôt qu'aux liquidations.

"Pour alléger la charge pesant sur les finances publiques, des hausses temporaires d'impôts sur les bénéfices excédentaires pourraient être envisagées", remarque le rapport. "Cela aiderait à récupérer une partie des transferts aux entreprises qui n'en avaient pas besoin."

S.A. avec AFP