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"La satisfaction des demandeurs d’emploi a augmenté": le patron de France Travail répond aux critiques

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Thibaut Guilluy a défendu sur BFM Business les résultats de l'organisme, dont l'objectif est d'accompagner les personnes dans leur recherche d'emploi.

Le patron de France Travail monte au créneau. Thibaut Guilluy, le président de l'organisme, a tenu à régir aux attaques de l'eurodéputée Reconquête Sarah Knafo. Sur le plateau de C8, puis dans un long post sur X, elle avait émis de nombreuses critiques sur le fonctionnement, l'utilité et le coût de l'établissement public destiné à accompagner les personnes dans leur recherche d'emploi.

"D’abord, sachez que le mécène de France Travail, c’est VOUS. Pour financer les 43 milliards dont dispose France Travail, vous devez payer une assurance chômage", avait posté l'eurodéputée d'extrême droite sur X, en expliquant que cela représentait 4% du salaire des travailleurs.

"Quand on confond le budget de France Travail avec celui de l'assurance chômage, je trouve cela inquiétant", a répondu Thibault Guilluy sur BFM Business.

En effet, les 43 milliards d'euros évoqués par Sarah Knafo représentent le budget annuel de l'assurance chômage et non les frais de fonctionnement de l'agence France Travail. Ce dispositif, appelé l'Unédic, est effectivement financé par les cotisations versées par les 20 millions d'employés du privé en complément de celles versées par les employeurs. Cette manne récoltée permet d'indemniser les personnes au chômage.

"J’invite chaque français à se demander ce que serait le pays sans un système de protection sociale", a souligné le président de France Travail.
Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail - 07/02
Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail - 07/02
12:50

Des progès à faire auprès des petites entreprises

Dans sa diatribe contre France Travail, Sarah Knafo avait également pointé le nombre de salariés de l'organisme, 54.000. Un chiffre selon elle trop important. "C’est avec notre argent que France Travail emploie 54.000 personnes. Soit trois fois plus que Linkedin, qui emploie 16.000 personnes dans le monde entier, accueille 900 millions d’utilisateurs dont 30 millions en France, et permet, chaque minute, à 8 personnes d’être embauchées… Sans vivre de nos charges sociales", pouvait-on lire dans son tweet.

"La meilleure défense, ce sont les résultats, a répliqué Thibault Guilluy. Sur les quatre dernières années, la satisfaction des demandeurs d’emploi a augmenté de 5 points. La satisfaction des entreprises est passée à 87%."

Le président de France Travail a néanmoins admis qu'il restait des progrès à faire, notamment dans l'accompagnement des petites entreprises, qui font trop peu appel à l'organisme pour trouver des employés.

L'accompagnent, clé du retour à l'emploi

Sur les 54.000 personnes employées par France Travail, Sarah Knafo s'était plus particulièrement attardée sur les 32.000 salariés ayant pour mission la mise en relation entre les demandeurs d'emploi et les entreprises. "Il y a 22.000 conseillers chargés de 'collecter les offres des entreprises et les mettre en relation avec les demandeurs', s'emportait l'eurodéputée. (...) C’est aussi ce que font des dizaines de plateformes sur Internet, des centaines de cabinets de recrutement et des milliers d’agences d’intérim!"

Un argument balayé par Thibaud Guilluy. "L’accompagnement à l’emploi, ce n'est pas juste de connecter des offres. C’est de la formation, appuie-t-il. On a accompagné un million de formations, cela ne se fait pas juste avec une appli numérique". Le message est passé.

Théodore Laurent