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La Commission européenne cible vingt nuisibles pouvant causer des milliards d’euros de préjudice.

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A lui seul, le capricorne asiatique pourrait coûter 50 milliards d'euros à l’Union européenne. Un rapport publié ce vendredi 11 octobre dresse une liste de vingt bactéries et insectes à éradiquer.

Ils s’appellent l’anastrepha ludens, la bactericera cockerelli ou le popillia japonica et doivent être éradiqués d’Europe. La Commission européenne, avec l’aide du Centre commun de recherche de l'UE et de l'Autorité européenne de sécurité des aliments, a publié ce vendredi 11 octobre une liste de vingt insectes ou bactéries dont la propagation pourrait coûter des milliards d’euros de préjudice. Sans parler du coût patrimonial et culturel.

Tueuse d'oliviers au sud de la France

Dans le sud de la France, on connaît la xylella fastidiosa, surnommé la "tueuse d'olivier". Cette bactérie, transportée par des insectes, est mortelle pour près de 200 végétaux, parmi lesquels l’amandier, la vigne, le chêne, la lavande, l’érable les arbres à agrumes et les plus vieux oliviers. En cas d’infection, les pertes sur la production annuelle pourraient ainsi atteindre 5,5 milliards d’euros.

Une autre espèce à rayer de la liste : le longicorne ou capricorne asiatique. Lui, mange le bois, et menace plus de 5% du bois sur pied de plusieurs essences forestières de l'UE, telles que l'aulne, le frêne, le hêtre, le bouleau, le saule, l'érable ou le platane.

Des arbres d'une valeur de 24 milliards d'euros

"La valeur de ces arbres est évaluée à 24 milliards d'euros et l'impact économique sur le secteur forestier en amont pourrait s'élever à 50 milliards d'euros", estime la Commission. Elle invite chaque Etat à mettre en place des outils techniques pour se prémunir d’invasions, ce qui passe aussi par la sensibilisation du grand public.

Fanny Guyomard