L'inflation poursuit sa baisse à 0,7% et est au plus bas depuis plus de 4 ans

Le logo de l'Insee, le 14 juin 2019 à Montrouge (Hauts-de-Seine) - Aurore MESENGE © 2019 AFP
Prix de l'alimentation en hausse, prix de l'énergie en baisse. Les données provisoires de l'Insee indiquent que les prix à la consommation ont augmenté de 0,7% en mai sur un an.
Les prix avaient augmenté de 0,8% sur un an en avril. Sur un mois, les prix baisseraient de 0,1% en mai, après +0,6% en avril, indique l'Institut national de la statistique.
Le taux d'inflation sur un an est le plus bas mesuré par l'Insee depuis le mois de février 2021.
Les prix de l'alimentation accélèrent légèrement selon cette estimation provisoire (+1,3% après +1,2%), tandis que ceux des produits manufacturés (-0,2%) et du tabac (+4,1%) évoluent aux mêmes rythmes qu'en avril.
L'Insee indique que les prix de l'énergie seraient en baisse pour le quatrième mois consécutif, "tirés par par ceux des produits pétroliers et du gaz", alors que les prix de l'alimentation poursuivent leur hausse. Ceux des services, des produits manufacturés et du tabac seraient "quasi stables" sur un mois.
Inflation et droits de douane
La hausse de l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH - permettant des comparaisons entre pays européens), qui est celui que surveille la Banque centrale européenne au moment de ses décisions sur les taux d'intérêt, ralentit pour sa part à 0,6% en mai sur un an, après +0,9% en avril.
"Le premier chiffre d'inflation français sur mai, publié ce matin au niveau bas de 0,6%, est encore un signe très encourageant de la désinflation en action", s'est aussitôt réjoui, au détour d'un discours, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Sur un mois, l'IPCH diminue de 0,2%, après +0,7% le mois précédent.
Le ralentissement de l'inflation sur un an s'expliquerait par les prix des services, en hausse de 2,1% - selon les calculs nationaux - après 2,4% en avril, particulièrement les prix des transports, et une baisse plus marquée de ceux des communications, indique l'Institut national de la statistique, ainsi que par une accentuation de la baisse des prix de l'énergie (-8,1% après -7,8% en avril).
Pour Sylvain Bersinger d'Asteres, "la guerre commerciale lancée par Donald Trump devrait intensifier les pressions désinflationnistes".
Celle-ci en effet, observe-t-il, "fait baisser le prix du pétrole ainsi que le dollar et bride la croissance européenne".
En revanche, prévient l'économiste, "la guerre commerciale pourrait être inflationniste si l'UE répondait aux droits de douane américains par ses propres hausses de droits de douane, ce qui ne semble pas être la stratégie choisie pour le moment".