L'inflation à 0,4% en avril, à 4,8% sur un an

Sans surprise, les prix continuent leur hausse en avril : en rythme annualisé, l'inflation s'établit à 0,4% sur le mois, selon les calculs de l'institut.
C'est une hausse moins rapide qu'en mars, où l'indice des prix à la consommation (IPC) indiquait une hausse de 1,7% (contre 0,8% en février), ce qui équivalait à une hausse sur un an de +4,5%.
L'inflation sur les douze mois demeure forte et pointe désormais à 4,8%, même si son augmentation est moins rapide que sur les deux derniers mois. L'inflation sous-jacente, de son côté, se renforce : +3,2 % sur un an, après +2,5 % en mars.
L'impact des remises sur le carburant
Dans le détail, les voyants demeurent tous dans le rouge. Les produits manufacturés accélèrent (+2,6% sur un an contre 2,1% en mars), tirés par le prix du textile et des chaussures (+4,8%, en hausse de 1,3 point en un mois).
Les produits alimentaires accusent une hausse drastique, à 3,8% en rythme annuel contre 2,9% en mars. Si le poisson et les fruits frais voient le rythme reculer légèrement, les légumes frais prennent le relais. Et l'alimentaire non frais passe une vitesse, à +3,3% contre 2,1% le mois dernier, toujours en rythme annualisé. L'huile, le café, les oeufs mènent la danse.
Seul point d'éclaircie, le reflux du prix des produits pétroliers, +34,0 % en avril après avoir atteint un pic à +43,5% en mars. L'impact de mesures prises par l'exécutif pour tordre le cou à l'inflation, comme la remise sur le gazole et l'essence. Car, à l'inverse, le gaz (+54,4% après +41,3%) et l'électricité (+6,9 % après +6,0% ) suivent leurs tendances haussières.
En attendant les politiques monétaires
En globalité, le ralentissement - relatif - de l'inflation sur le mois imite les chiffres américains : même s'ils ont été moins bons qu'attendus (8,3% sur un an), ils marquent un léger reflux. La remontée des taux de la FED n'a pour autant encore produit son effet, et devrait porter ses fruits dans les mois à venir.
Côté BCE, le resserrement de la politique monétaire est plus progressif : Christine Lagarde a expliqué en avril que le programme de rachat d'actions de Francfort devrait être entériné dans le courant du troisième trimestre et être suivi par une remontée des taux, avec une flexibilité maintenue quant au calendrier de ces mesures, compte-tenu de la fragilité des prévisions de croissance.