JO 2024: restaurateurs et cafetiers parisiens réclament des comptes à Bercy et aux organisateurs

Quatre fédérations représentant restaurateurs et cafés parisiens ont déploré lundi le manque d'action de la commission d'indemnisation mise en place pour dédommager les commerces pénalisés par les Jeux olympiques et proposent que les organisateurs des JO mettent la main à la poche. "Il s'agit d'un constat en décalage avec le succès indéniable des Jeux de Paris, mais il faut avoir le courage de l'affronter : les JO ont été une catastrophe pour les restaurateurs, bistrots, cafés et plus généralement les commerces parisiens. Les chiffres d'affaires se sont effondrés, mettant de nombreux professionnels dans une situation précaire", regrettent les organisations dans un communiqué.
"Une commission d'indemnisation pour les acteurs économiques impactés par les JO a été créée en juin 2024 (...) Aujourd'hui, cette commission ne fait rien, peut-être parce qu'elle n'existe tout simplement pas", déplorent les branches franciliennes du GHR et de l'Umih, principales organisations patronales de l'hôtellerie restauration, celle de la CGAD, qui représente les artisans des métiers de bouche, et le Sneg & co (lieux festifs).
"Les pouvoirs publics, et notamment le ministère de l'Économie, doivent nous rendre des comptes", réclament les organisations.
Indemniser grâce à l'excédent budgétaire du COJOP
"Nous proposons que l'excédent budgétaire - de 26,8 millions d'euros - dégagé par le comité d'organisation des Jeux de Paris 2024 soit en partie utilisé pour indemniser les acteurs économiques impactés par les JO", poursuivent-elles.
"Nous sommes à la disposition de la commission pour évoquer ce sujet et par la même occasion avoir une preuve de son existence", conclut le communiqué.
Le Cojo (Comité d'organisation des Jeux de Paris) avait annoncé en décembre un excédent d'environ 27 millions d'euros grâce au succès de la billetterie. Statutairement, il est prévu qu'une partie de cet excédent aille au comité olympique français (CNOSF), une autre au CIO ainsi que pour 60% au développement du sport français.