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Inflation: la Confédération paysanne sceptique après l'"effort" demandé par Macron aux distributeurs

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Invité de BFMTV ce samedi, le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, a fait part de son incertitude concernant les propos d'Emmanuel Macron qui, à l'occasion du salon de l'agriculture a demandé aux distributeurs de "faire un effort sur leurs marges".

Invité de BFMTV ce samedi, le porte-parole national de la Confédération paysanne, Nicolas Girod s'est montré dubitatif en ce qui concerne les propos d'Emmanuel Macron qui, à l'occasion du salon de l'agriculture, a demandé aux distributeurs de "faire un effort sur leurs marges".

Selon lui, les mécanismes pour aboutir à une meilleure répartition de la valeur ajoutée entre les différents acteurs de ces négociations ne sont pas optimaux, à quelques jours des discussions entre distributeurs et fournisseurs concernant la hausse des prix de l'alimentaire.

"Les lois Egalim 1 et Egalim 2 ont permis de poser des choses mais il y a toujours eu un refus de poser des sanctions et des contraintes, aussi bien aux industriels qu’aux distributeurs”

La question de la rémunération des agriculteurs

Nicolas Girod a également souligné la nécessité de prendre en compte la rémunération des agriculteurs afin de maintenir la souveraineté alimentaire dans un contexte d'augmentation des importations en France.

Depuis cinquante ans, on perd des paysans et maintenant on importe 50% de nos fruits et légumes en France, on n’a plus que 400.000 agriculteurs, alors qu'il y en avait 1,2 million dans les années 90. C’est un choix de politiques et de co-gestion de la FNSEA"

Ce dernier précise que, pour garantir la rémunération de ces agriculteurs, "il ne faudra plus négocier en dessous d'un certain plancher". En parallèle, il a pointé du doigt la possibilité donnée aux distributeurs de minorer les indicateurs (de coûts de production) de marché, ce qui rend, selon le porte-parole, les négociations difficiles.

Sacha Carion