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Inflation: Emmanuel Macron appelle les distributeurs à "faire un effort sur leurs marges"

Emmanuel Macron au marché de Rungis, ce 21 février 2023.

Emmanuel Macron au marché de Rungis, ce 21 février 2023. - BFMTV

Lors de sa visite au salon de l'agriculture, Emmanuel Macron a appelé les distributeurs à "faire un effort sur leurs marges". Cet appel du chef l'État s'inscrit dans un contexte tendu entre les distributeurs et les fournisseurs qui négocieront le 1er mars prochain dans le but de trouver un accord sur les prix de l'alimentaire.

Le président Emmanuel Macron a appelé samedi les groupes de grande distribution à contenir leurs marges pour lutter contre l'envolée des prix alimentaires. "Ceux qui doivent faire un effort sur leurs marges, c'est les distributeurs", a déclaré le chef de l'État au cours de sa visite au Salon de l'agriculture.

Cet appel s'inscrit dans un contexte tendu à quelques jours des négociations commerciales.

Un indicateur ressenti dans le panier des consommateurs

Les marges représentent la différence entre le prix d'achat des produits et leur prix de vente. Le taux des marges commerciales se définit une fois que les distributeurs et fournisseurs ont conclu les négociations sur les prix. Ces marges sont un élément essentiel pour définir la capacité à produire des bénéfices. De plus, cet indicateur se repércute directement sur le panier des consommateurs.

Le dernier rapport de l'Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM) indique que pour l'ensemble des rayons, la marge brute sur coût d'achat rapportée aux chiffres d'affaires s'élevait à 29,5% en 2020.

Des contrats signés encore peu nombreux

L'appel d'Emmanuel Macron au salon de l'agriculture n'est pas la première interpellation pour les distributeurs. Il y a encore quelques jours l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) avait annoncé que seuls 54% des industriels avaient signé leur contrat avec les distributeurs.

Toujours selon la même source, les industriels ont demandé aux distributeurs d'acheter leurs produits pour 10 à 15% plus cher que l'année 2022. Face à cette demande, Michel-Edouard Leclerc avait déclaré jeudi dernier, au micro de BFMTV et RMC, que ces hausses réclamées sont "injustifiées".

Sacha Carion avec AFP