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Inflation: Bruno Le Maire veut "casser la spirale des prix alimentaires d'ici l'automne"

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Invité sur le plateau de BFMTV, le ministre de l'Economie et des Finances a évoqué plusieurs réunions avec les acteurs de la grande distribution, les industriels ou encore le gouverneur de la Banque de France pour redonner du pouvoir d'achat aux Français.

Quand les prix vont-ils baisser? A cette question que se posent quotidiennement un grand nombre de Français depuis plusieurs mois, Bruno Le Maire n'est pas encore en mesure de donner une réponse ferme. Mais le patron de Bercy multiplie les réunions avec différents acteurs de l'écosystème économique français pour redonner du pouvoir d'achat aux Français.

A commencer par les acteurs de la grande distribution et les industriels. "Les distributeurs ont joué le jeu, a-t-il estimé au sujet des opérations anti-inflation. Sur chacun des produits du trimestre anti-inflation, les prix ont baissé de 5 à 10%." Le ministre de l'Economie en appelle désormais aux industriels pour "qu'ils répercutent cette baisse des coûts sur les prix des produits alimentaires" et réduisent leurs marges tout en protégeant les revenus des agriculteurs:

"Il est impératif de prolonger le dispositif au-delà du 15 juin. Il faut casser la spirale des prix alimentaires d’ici l’automne, ce qui suppose d’avoir à bord les distributeurs mais aussi les industriels."

Des annonces sur les conditions d'emprunt à la mi-juin

Lors de sa prochaine réunion avec les distributeurs, Bruno Le Maire évoquera également les prix à la pompe qui sont particulièrement élevés en France par rapport à ses voisins européens. "Nous avons une fiscalité élevée sur les énergies fossiles en France, a-t-il rappelé. Je voudrai m’assurer que les distributeurs jouent le jeu sur le prix des carburants. Avant de mettre qui que ce soit en cause, je voudrais avoir des chiffres précis."

Au sujet des transports, le ministre de l'Economie et des Finances a d'ailleurs eu un mot sur la récente mise en place d'une offre mensuelle à 49 euros pour un accès illimité aux bus, métros, trains locaux et régionaux outre-Rhin. Il a écarté la possibilité d'importer un dispositif similaire en France alors que l'Etat prévoit d'injecter 100 milliards d'euros dans le secteur ferroviaire sur les prochaines années: "C'est intéressant mais regardez le coût que cela représente. Il faut qu’on fasse le maximum pour réduire le coût du train mais aller vers un billet à tarif réduit, je ne pense pas que ce soit la bonne option."

Enfin, le patron de Bercy est revenu sur son récent entretien avec le gouverneur de la Banque de France pour explorer des possibilités d'assouplissement des conditions d'octroi de crédits par les banques. "Je présenterai le résultat de ces discussions le 13 juin lors de la prochaine réunion du HCSF (ndlr: Haut Conseil de Stabilité Financières). Je souhaite que les Français puissent avoir accès au crédit de la manière la plus souple possible."

Timothée Talbi