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Réforme des retraites: Laurent Berger plaide pour un référendum d’initiative partagée

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Pour le Secrétaire général du syndicat, l'utilisation éventuelle du 49.3 par le gouvernement aura pour conséquence un "vrai vice démocratique".

49.3 ou pas, le suspense reste entier à l'Assemblée nationale alors que la Commission mixte paritaire vient de terminer ses travaux.

Dans Le Parisien, Laurent Berger, le Secrétaire général de la CFDT en appelle une nouvelle fois "aux parlementaires pour qu’ils ne votent pas la réforme des retraites".

En cas de 49.3, "cela posera un problème de légitimité, car seuls les sénateurs auront voté. Il y aura un vrai vice démocratique et la colère qu’il faudra bien gérer".

Laurent Berger leur demande d’actionner un référendum d’initiative partagée, une proposition d'ailleurs soutenue par certains députés.

"Une des possibilités, c’est de demander aux citoyens ce qu’ils en pensent. Il y a un outil parlementaire qui s’appelle le référendum d’initiative partagée. Il suffit de 185 parlementaires pour s’en saisir et le lancer. C’est à eux de jouer" dit-il.

"Le gouvernement doit revoir sa façon de dialoguer"

En tout cas, le responsable estime que le vote de la réforme ne signera pas forcément la fin de la contestation.

"On fera le point jeudi, ensemble. Les scénarios sont évidemment différents selon la nature du vote, s’il y a un 49.3 ou s’il y a un vote positif des parlementaires la logique n’est pas la même" explique-t-il.

"Dans tous les cas, ça ne veut pas dire qu’on appuiera sur le bouton stop. Il faudra qu’on en discute avec les autres organisations syndicales" dit-il.

Et de critiquer à nouveau la teneur du dialogue social avec le gouvernement. "Le gouvernement serait bien inspiré, au moment où il y a un profond malaise, de revoir sa façon de dialoguer avec nous".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business